Synopsis

Pendant la guerre de sécession en Arizona, un cavalier nordiste ramène assez brutalement un prisonnier sudiste après une tentative d’évasion. Le capitaine Roper une fois rentré au fort Bravo avec son prisonnier, est reçu par son supérieur qui lui fait part de ses doutes sur ses méthodes brutales et humiliantes envers les prisonniers. Même réflexion de la part du médecin du fort qui montre ses réticences aux violences qu’il fait subir à ceux qui s’évadent. Quelques temps plus tard une jeune femme Carla Forrester arrive au fort…

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CRITIQUE

John Sturges (1910-1992) n’est pas un grand réalisateur. Il est ce que j’appelle un petit maître du western. Genre dans lequel il s’est fait connaître et reconnaître notamment en France. Mais aucun chef d’oeuvre à l’horizon.

« Fort Bravo » ne déroge pas à la règle. Si le film reste plaisant à suivre et est peut-être un de ses meilleurs westerns après « 7 secondes en enfer » (« Hour of the gun« ) (1967) , il n’en est pas moins pas assez mollasson dans ses deux premiers tiers. Le dernier tiers est par contre tout à fait remarquable.

L’originalité n’est pas que le film se passe dans un fort planté dans le désert dans lequel les indiens pullulent. C’est que ce Fort serve aussi de prison à l’armée nordiste pour y détenir des soldats sudistes. Et qu’il ne nécessite pas une grande surveillance, le désert se chargeant de dissuader les évasions.

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Visiblement le réalisateur n’est pas à son aise dans le romantisme. Il n’est pas aidé non plus par William Holden un peu raide dans son uniforme. Et quand il montre son jardin personnel avec des fleurs plantées par ses soins, le spectateur ricane devant le ridicule de la scène.

Il ricane beaucoup moins lors de l’attaque des mescaleros sur le petit groupe qui rentre au Fort.
Ici John Sturges montre qu’il sait maîtriser l’espace de son décor naturel qu’il soit minuscule (un dénivelé au bord de la piste où le groupe s’est réfugié) ou qu’il soit vaste (les hauteurs et leurs arrières où les indiens se dissimulent et criblent de flèches leurs ennemis, ainsi que la piste d’où surgissent leurs assauts à cheval).

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Cette séquence est mémorable et parmi les meilleures scènes du western avec indiens.
Il maîtrise aussi les anecdotes d’utilité militaire comme faire fuir les chevaux pour ne pas que leurs cadavres en décomposition dans le désert viennent polluer le refuge des soldats.

La musique de Jeff Alexander revisite quelques airs folkloriques de l’ouest américain. Mais l’ensemble musical n’est guère remarquable.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le petit groupe dans un desfiladero repère les indiens mescaleros, ils partent au galop. Mais au bout de quelques lieues ils doivent cesser leur fuite et profitent d’un trou au bord de la piste pour s’y réfugier et riposter à l’attaque indienne. Première scène palpitante suivie de plusieurs autres. Jusqu’au final.

L’ANECDOTE

La fin du film est tournée en Andalousie (Espagne).

NOTE : 14/20

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