Synopsis
Paris rive gauche, années 1970 dans le quartier du Panthéon. De grands travaux perturbent le quartier : palissades, démolitions, constructions, bruits incessants, voici le nouvel environnement du libraire et écrivain Jean-Paul Rondin. De plus des phénomènes étranges ont lieu. La disparition de vingt touristes, des légumes du couvent voisin qui disparaissent en s’enfonçant dans le sol, jusqu’au jour où la fille de Rondin disparaît avec sa bicyclette. Le libraire va signaler la disparition de sa fille mais le commissaire Lalatte est persuadé qu’il s’agit d’une fugue…
CRITIQUE
Le film a beaucoup vieilli dans sa réalisation mais surtout dans son interprétation.
Les acteurs portent un peu trop la voix, Charles Denner surtout qui surjoue. Bien sûr Michel Galabru ne fait pas dans la dentelle. Et Philippe Noiret en chef de file des « Gaspards » n’est pas dans sa meilleure composition.
Il faut dire que le scénario très original au début, patine très vite et le film finit enlisé dans une voie sans issue. Le dernier quart d’heure du film manque carrément d’idées nouvelles et ce n’est pas un défilé d’engins mécaniques dans une champignonnière qui va relever la sauce.
René Goscinny et Pierre Tchernia n’ont pas réussi à donner à cette comédie un rythme et une originalité pourtant bien amorcée.
On peut quand même noter quelques parti pris de cadrages et de mise en scène qui font que le film n’est pas totalement à côté de la plaque.
La sincérité du propos, la distribution plutôt riche, et la bonhomie de l’entreprise sauvent le film du marasme.
La musique de Gérard Calvi est plutôt de bon aloi et accompagne au mieux le film.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
L’attentat des Gaspards contre le ministère des travaux publics qui se retrouve… penché!
L’ANECDOTE
Deuxième film de Pierre Tchernia après « Le viager » (1972).
Je me souviens d'une phrase de Charles Denner, qui joue le rôle du ministre des travaux publics, prononcée avec son phrasé si particulier : "Je ne fais pas des trous. J'ordonne des excavations !" Je me souviens aussi du jeune Gérard Depardieu dans le rôle d'un facteur. Ce film de Pierre Tchernia est moins bon que son précédent ("Le Viager") et que son suivant ("La Gueule de l'autre"). Avec le même scénario et la même distribution, je pense que Jean-Pierre Mocky aurait réalisé quelque chose de plus intéressant.
En fait je l'avais vu gamin et j'en avais un très bons souvenir. Quand je l'ai revu, j'ai regretté. J'aurais préféré rester sur mon souvenir...