Synopsis

Juin 1863, l’armée sudiste du général Lee après sa victoire à Chancelorsville sur l’armée nordiste du général Hooker, remonte vers le nord pour menacer Washington, Baltimore et Philadelphie. L’armée du nord à présent commandée par le général Meade est à sa poursuite. Le général Lee décide de regrouper son armée à quelques encablures de la bourgade de Gettysburg. Malgré ses ordres de n’engager le combat sous aucun prétexte, un détachement parti se ravitailler en paires de chaussures, décide de tester la force de l’armée unioniste dirigée par le général Buford. Celle-ci se replie sur les hauteurs mettant ainsi l’armée confédérée déjà en sous nombre, en terme  dans un positionnement tactique défavorable…

CRITIQUE

Gettysburg est la plus grande bataille de la guerre de sécession.

Sans être décisive, elle marque un tournant, affaiblissant durablement l’armée sudiste. Et déplaçant la menace sudiste sur Washington en menace nordiste sur Richmond.
Film fidèle à l’Histoire, mais sûrement parce qu’il est l’adaptation d’un roman « The killer angels » de Michael Shaara, il comporte d’immenses tunnels sur les interrogations des uns et des autres (entendez unionistes et confédérés) sur les justifications philosophiques et politiques de leur engagement d’un côté ou de l’autre.

Certains de ces passages sont intéressants notamment lorsque des généraux savent qu’ils vont lutter contre des amis qu’ils ont connu à l’académie militaire de West Point ou sur des champs de batailles lors de guerres indiennes ou au Mexique.

C’est bien moins intéressant lorsqu’un observateur britannique recueille les paroles de gradés sudistes.

Le film vaut surtout pour la description des manœuvres tactiques des deux camps et pour les batailles des trois journées sur Gettysburg. La charge de Pickett ultime et désastreuse geste sudiste à Gettysburg étant magnifiquement rendue. La production doit beaucoup au fait que le nombre de soldats sur l’écran est grossi par les amateurs de reconstitutions de batailles de la guerre de sécession.

On s’aperçoit que si Lee est un fin tacticien dans la guerre défensive, il l’est beaucoup moins dans la guerre offensive. Lors des deux journées des 2 et 3 juillet, le général Lee accumule les erreurs d’appréciation sur les forces adverses mais aussi sur la capacité de son armée de Virginie qui malgré sa vaillance n’a pas les moyens nécessaires de ses ambitions.

Cependant le film manque de hauteur et de quelques moyens. Quelques plans animés comme en tout début de film sur les mouvements des deux armées auraient été à la compréhension des évènements.
Des plans aériens avec le bourg de Gettysburg aurait aussi permis de mieux appréhender la topographie du champs de bataille et de ses environs d’autant que le film a été tourné sur les lieux même de la bataille devenu un sanctuaire.

La musique de Randy Edelman quand elle ne mélange pas les instruments classiques avec la musique électronique est plutôt réussie. A l’inverse le mélange est assez désastreux.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La charge dite « de Pickett » sur un terrain découvert de plus d’un kilomètre sous la canonnade puis les fusils de l’armée unioniste. C’est beau, c’est héroïque et c’est stupide!

L’ANECDOTE

Prévu pour être une mini-série produite par Ted Turner magnat américain de l’audiovisuel. En visionnant un premier montage de scènes tournées, il s’aperçoit que le film peut bénéficier d’une sortie en salles. Effectivement même dans un circuit restreint de salles et avec deux séances par jour (le film fait alors 254 minutes) le film est un succès. En vidéo ce succès sera décuplé.

NOTE : 14/20

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