Synopsis

Hong Kong années 1950 Yip Man combat une douzaine d’hommes sous la pluie. Après sa victoire, c’est l’occasion pour lui de faire un point sur son histoire mais surtout celle du Kung-Fu et de ses écoles du nord et du sud du pays qui ont subi l’invasion japonaise et ont connu un certain déclin…

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CRITIQUE

L’histoire que nous raconte Wong Kar Wai ne semble pas beaucoup intéresser le réalisateur. Et donc au final désintéresse le spectateur.

Mais le réalisateur de Hong Kong parvient quand même au bout de 110 minutes à raccrocher le spectateur que je suis avec 20 minutes sublimes de nostalgie sur l’amour impossible entre la belle Gong Er et Yip Man. Pour cela il s’inspire nettement du film de Sergio Leone « Il était une fois en Amérique » (« Once upon a time in America« ) (1984). Pourquoi pas quand c’est réussi.

A part ça Wong Kar Wai passe à côté de son histoire sur le Kung Fu. Mais aussi et surtout il se fourvoie (à mon avis) en ne faisant de l’invasion japonaise qu’une ombre chinoise. Faire rencontrer le Kung-Fu et la guerre sino-japonaise eut donné du souffle à ce film qui malgré quelques fulgurances visuelles reste étriqué.

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Dommage car son talent à capter des détails furtifs reste intact. Il est le seul à savoir filmer les horloges, et ce n’est pas rien! Il est aidé en cela du chef opérateur Philippe Lesourd qui trouve de bien belles photographies.

Tony Leung n’est pas dans son meilleur rôle et le fait que les combats soient plutôt ratés par une accumulation maniériste de la part du réalisateur ne lui permet guère de briller.
Quant à la beauté de Zhang Ziyi, elle ne se dément pas. L’actrice irradie chaque scène où elle est présente. Et les 20 dernières minutes lui doivent beaucoup.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Gong Er rend à Yip Man le bouton du manteau qu’il lui avait confié. Elle lui avoue qu’elle arrive sur la fin de sa vie et qu’elle a l’a aimé toute sa vie depuis sa première rencontre avec lui. On retrouve le Wong Kar Wai inspiré de « In the mood for love » (2000).

L’ANECDOTE  

Contrairement au sieur Quentin Tarantino qui pille allègrement les musiques telles quelles issues des compact discs, Wong Kar Wai se montre plus intelligent et fait réorchestrer deux morceaux du maestro « La donna romantica » du film « Comment j’ai appris à aimer les femmes » (« Come imparai ad amare le donne« ) (1966) et « Deborah’s theme » de « Il était une fois en Amérique » (« Once upon a time in America« ) (1984). Et c’est franchement une réussite.

NOTE : 12/20

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