Synopsis

Rome années 1960, Francesco Vincenzini un entrepreneur quadragénaire surnommé « le tigre » parce qu’il qui vit à cent à l’heure, et est impitoyable en affaires, vient d’être grand-père. C’est pour lui une rude épreuve. Après une séance de psychanalyse catholique, suivie d’une soirée où il a fait se pâmer les dames de la haute société romaine, par des valses et des tangos endiablés, le voici le soir confronté à son fils sur la fin de l’adolescence qui est en pleine tentative de suicide à cause de Carolina, une jeune étudiante en art dont il est éperdument amoureux et qui vient de le quitter. Il se rend chez la mère de Carolina où vit cette dernière. Mais Carolina séduit Francesco qui dans un premier temps refuse ses avances…

CRITIQUE

Je passe sur le titre calamiteux français pour me consacrer au film.

Dino Risi ainsi que le duo de scénaristes Age & Scarpelli se plaisent à faire de ce tigre un petit matou pour jouvencelle.
Happé par cette jeunette qui n’aime pas les jeunes, et qui ne comprend rien aux désirs de celle-ci, il perd tous ses repères, délaisse son entreprise, ainsi que sa femme. Il téléphone nuitamment pour des roucoulades puériles. Il se sent revigoré par ce nouvel amour irraisonné.
Mais il se ridiculise dans des boites de nuit où l’on danse rocks, et autres twists lui qui ne pratique que les danses de salon. Nous le voyons tout aussi peu à l’aise sur les pistes de ski de Cortina d’Ampezzo.
Le voici empêtré dans des mensonges avec sa famille, et son entreprise perd des contrats à cause de son absentéisme et son manque d’implication.

Vittorio Gassman est spectaculaire dans ce rôle taillé pour sa démesure et son vaste répertoire qui va du dynamisme échevelé, au romantisme le plus stupide et la lâcheté du macho la plus mésestimable.
Ann-Margret toute en rondeurs charmeuses affole les yeux.

Quant à Dino Risi il s’amuse comme un fou en filmant les pensées (en noir et blanc) du tigre tiraillé entre une vie bien rangée avec sa famille et une vie plus aventureuse et beaucoup plus risquée financièrement avec cette fille à la fois affirmée et bohème.

Certes avec ce film Dino Risi ne fait guère progresser la comédie à l’italienne, mais il ne l’altère pas pour autant. Il offre un bon moment avec un superbe acteur. Mais la critique sociale est à peine affleurée.

Fred Bongusto qui n’est pas le compositeur le plus célèbre, ni le plus demandé, écrit cependant une musique tout à fait adéquate pour ce film.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Retour du mari et père de famille après avoir tenté de fuir Rome pour Paris. Le tigre qui n’est plus qu’une loque rentre à la maison la queue entre les jambes et mange la soupe!

L’ANECDOTE

Ann-Margret actrice suédoise naturalisée américaine tourne avec « L’homme à la Ferrari » son premier film italien. Dino Risi lui demandera l’année suivante de tourner « Le prophète » toujours avec Vittorio Gassman et Fiorenzo Fiorentini.

NOTE : 15/20

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