Synopsis

Memphis Tennessee Rudy Baylor a fini ses cours à la fac de droit, en attendant de passer son diplôme, il trouve un job d’avocat dans un cabinet tenu par Bruiser Stone dit « Boxer » notoirement connu pour être un affairiste en accointance avec la pègre locale. Celui-ci lui donne 1000 dollars par mois à charge pour lui de trouver des affaires, sur lesquelles Boxer prélèvera 30% du chiffre d’affaire. Rudy Baylor a déjà trois cas en poche dont le plus important est le refus d’une assurance la bien nommée « Great Benefit » de payer à un malade les indemnités dues et qui lui permettraient d’obtenir une greffe de moelle osseuse. Boxer lui donne comme aide Deck Shifflet, un gars qui a échoué six fois au concours d’avocat mais débrouillard et qui écume les hôpitaux pour rencontrer des blessés par accident auxquels il promet de faire payer le responsable des dommages. Rudy Baylor se trouve un logement chez une petite vieille dont la fortune qu’elle refuse de léguer à ses enfants a été en fait dilapidée…

CRITIQUE

Aucun doute il s’agit bien de l’adaptation d’un roman de John Grisham.

Spécialiste du thriller mettant en opposition un avocat en faible position et luttant contre un empire industriel ou financier générant des millions de dollars de bénéfices et pouvant se payer des avocats à tour de bras.

Dans notre cas il s’agit de la lutte annoncée inégale entre un jeune avocat fraîchement diplômé, et encore emplit de ses illusions sur une justice au service des humbles et de ceux qui ne peuvent se payer un avocat. Lui, prélève 1/3 des sommes obtenues au prétoire.

De cette histoire on n’aurait peut-être pu attendre un peu plus de la part de Francis Ford Coppola sur le plan de la réalisation ou de la prise de risques sur l’adaptation du roman.
Mais si ce n’est pas un grand Francis Ford Coppola ce film est quand même plaisant à suivre.

Le scénario est riche, et les scènes de procès contiennent les éléments nécessaires en suspens, en hypocrisie, en coups tordus pour offrir un bon spectacle.

Matt Damon crève l’écran pour son premier grand rôle au cinéma.
Danny De Vito en avocat frustré et enquêteur malin est brillant tout comme Danny Glover en juge providentiel.
Quant au méchant de service interprété par Jon Voight on se plaît à le haïr.
Quant aux apparitions de Mickey Rourke elles sont mémorables.

C’est donc un film de commande dans lequel Francis Ford Coppola n’ a certes pas mis ses tripes sur la table, mais qui offre de l’entertainment (mélange de d’amusement, de spectacle et d’intérêt).

La musique d’Elmer Bernstein a quelques morceaux remarquables d’autres totalement insignifiants.

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Au restaurant, Boxer offre le repas à Rudy Baylor et Deck Shifflet. Il leur annonce aussi (du jamais vu!) une prime de 5500 dollars à chacun. Deck Shifflet sent tourner le vent et propose çà Rudy Baylor de s’associer pour créer une agence. Une scène toute américaine sur l’esprit d’entreprise et la flexibilité de l’emploi.

L’ANECDOTE

Matt Damon qui ne voyait pas venir de rôle digne de son talent écrivait à l’époque le scénario de « Will Hunting » avec Ben Affleck autre acteur et scénariste. Entre temps Francis Ford Coppola l’appelle pour tenir son premier premier rôle au cinéma dans  « The Rainmaker » (titre original).
« L’idéaliste » et « Will Hunting » primé aux Oscars sortent la même année et consacrent la carrière des deux acteurs.

NOTE : 14/20

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