ILS VONT TOUS BIEN

Synopsis

Trapani en Sicile début des années 1990, le vieux Matteo Scuro est fier de sa vie mais surtout de l’éducation de ses enfants et de leur réussite professionnelle. Chacun de ses cinq enfants a reçu comme prénom celui d’un personnage des grands opéras italien. Il y a bien longtemps que ses enfants ne sont pas venus le voir à Trapani, et il aimerait réunir toute sa famille autour d’une table une dernière fois. Il décide donc d’aller par surprise voir Alvaro qui habite Naples, Canio qui habite à Rome, Guglielmo qui est à Florence, Tosca à Milan et Norma à Turin…

CRITIQUE

Giuseppe Tornatore après son chef d’œuvre « Cinéma Paradiso » (« Nuovo Cinema Paradiso« ) tourne dans la foulée ce film amer. Il est question d’un père qui loin de ses enfants s’est fait des illusions sur leur vie conjugale et leur réussite professionnelle.
Malgré ses enfants qui essaient de lui cacher la vérité, il finit bien par s’apercevoir que leur vie est loin de celle qu’il imaginait pour eux, et que ceux-ci lui cachent un lourd secret.

Le réalisateur avec le concours du grand scénariste Tonino Guerra et Massimo De Rita (qui écrit surtout des scenarii pour la télévision), signe un film qui contient des scènes magnifiques et d’autres, oniriques mais souvent maladroites et un peu à côté de la plaque. Je pense notamment aux scènes de répondeur téléphonique, mais aussi celle du cerf sur l’autoroute, ou encore les rêves de Matteo Scuro.

C’est dommage car Marcello Mastroianni,vieilli et avec des lunettes à gros foyer est magnifique et ses scènes avec le jeune Salvatore « Toto » Cascio sont savoureuses.

De plus la musique du maestro Ennio Morricone retranscrit parfaitement l’entrain du début et la mélancolie amère sur la fin.
Avec la belle scène des lucioles à Milan toute d’illusion visuelle et sonore.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Matteo Scuro a ravalé sa fierté et de retour à Trapani va donner des nouvelles à sa défunte femme, de leurs enfants. Magnifique scène, merveilleusement filmée et divinement interprétée par Marcello Mastroianni.

L’ANECDOTE

Ennio Morricone fait une belle apparition en tant que chef d’orchestre à la Scala de Milan. Le maestro reçoit le Davide di Donatello pour la meilleure musique de film.

NOTE : 14/20