Synopsis

Au cimetière national d’Arlington à la fin des années 1960, les cercueils affluent de la guerre du Vietnam. Ils sont mis en terre au cimetière militaire qui longe Washington, par la Old guard de Fort Myer composée de vétérans ayant montré leur bravoure au combat. Un des instructeur est le sergent  Clell Hazard  vétéran de Corée et du Vietnam jusqu’à ce qu’une blessure l’éloigne du théâtre des opérations. Arrive le jeune Jackie Willow dont le père est un ami de Hazard. Willow n’a qu’une envie, rejoindre l’armée des Etats-Unis au Vietnam. Hazard cherche à lui montrer que cette guerre n’est pas comme les autres et qu’elle est perdue d’avance…

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CRITIQUE

Un film sur la guerre du Vietnam mais vue depuis l’arrière.

Troisième scénario de Ronald Bass, après l’inconnu « Nom de code : Emeraude » (« Code name : Emerald« ) (1985) et le magnifique polar « La veuve noire » (« Black widow« ) (1987) de Bob Rafelson.

Le film n’offre rien de spectaculaire. Il s’agit d’une chronique dans une caserne dont le sergent reçoit la responsabilité d’une recrue pour laquelle il se doit protection.
Dans le même temps il rencontre une femme qui travaille pour le Washington Post et est opposée à la guerre par idéologie mais il est amoureux d’elle.

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Bien entendu le drame dans le film n’est pas une surprise.
L’intérêt du film est que la guerre ne dévaste pas les soldats uniquement sur le terrain. Elle dévaste aussi les soldats à l’arrière qui impuissants enterrent les morts et tentent de soutenir les veuves et les orphelins.

Difficile aussi d’être un soldat d’opérette quand les frères d’armes se font descendre par des Victor Charlie (Vietcongs) plus déterminés qu’eux.

De plus à l’arrière ils ont le temps de réfléchir sur cette guerre inhabituelle pour les Etats-Unis et de se rendre compte que c’est une guerre impopulaire. Que c’est une guerre dont l’issue a de bonnes chances de s’avérer compliquée pour le pays.

Francis Ford Coppola ne met aucun effet dans sa caméra. Il filme les visages de ses personnages au plus près afin de mieux cerner leur psychologie.

Le film cependant n’est pas très captivant. Mais il est intellectuellement honnête. Il fait la part belle à ses acteurs qui parviennent grâce à leur sensibilité à maintenir l’intérêt pour le spectateur.

Fallait-il demander à Papa Carmine Coppola de faire la musique? Pas sûr! Mais la famille c’est la famille. Surtout chez les Coppola.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Clell Hazard rencontre sa voisine de pallier Samantha Davis devant l’ascenseur, il l’aide à porter ses courses mais Samantha se montre distante. Et quand Clell veut l’inviter à manger avec un couple d’amis elle refuse dans un premier temps avant de se raviser. Magnifique scène de belle émotion. Angelica Huston et James Caan sont superbes.

L’ANECDOTE

Contrairement au film « Apocalypse now » (1979), l’armée a offert son concours pour ce film. Figurants, costumes, logistique lui ont été fournis.

NOTE : 12/20

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