Synopsis

Baltimore fin des années 1970, un automobiliste qui a eu un accident sur un pont de la ville demande à ce qu’on joigne son avocat Arthur Kirkland. On lui signale que pour le moment il est derrière les barreaux pour outrage. En effet lors d’une demande faite par Arthur Kirkland pour des expertises envers son client Jeff Mc Cullough, face au refus obtus du juge Henry T. Fleming, l’avocat perd son sang froid et le frappe. Dans sa geôle il croise un transsexuel noir qui subit l’humiliation de la police puis des détenus. Il décide à sa sortie de le défendre. Arthur Kirkland est aussi interrogé par le comité d’éthique. Mais il n’a pas l’intention de coopérer avec un comité qu’il juge inapte et ne s’intéresse pas à ceux qui pervertissent le système judiciaire…

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CRITIQUE

Film ahurissant sur le système judiciaire américain.

Monde schizophrène où à chaque minute il se passe quelque chose. Les magistrats (juges et avocats) sont des déséquilibrés, débordés dans leur emploie du temps qui fréquentent à longueur de journée la lie de l’humanité au milieu de laquelle quelques rares innocents se font broyer avec les autres.

La tentation de la justice expéditive taraude le palais de justice continuellement. Et quand un avocat tente de mettre de l’humanité dans ses actes il se heurte forcément à la machine infernale.

J’aborderai tout de suite la comparaison entre ce film et ceux de Sidney Lumet qui me semble assez difficile. Les bons films de ce dernier « The verdict » (1982) et « Dans l’ombre de Manhattan » (« Night falls on Manhattan« ) (1996) étant postérieurs à « Justice pour tous« .
Alors oui les films de Sidney Lumet sont meilleurs mais celui-ci a pu voir les erreurs de Norman Jewison pour ne pas les refaire.

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Norman Jewison met en image un scénario touffu qui se veut à l’image de la ruche qu’est un palais de justice d’une grande ville. Il semble partir dans tous les sens en s’intéressant à divers justiciables et leurs destins. Cet éparpillement est à la fois un bien car cela donne du réalisme au récit et permet de donner de l’épaisseur au personnage principal, mais aussi un mal,  puisque le film patine dans son récit et ne peut éviter les longueurs.

Al Pacino est impeccable. Son interprétation maintient le spectateur en éveil permanent. Toujours inventif  il donne énormément dans ce film.

Ce qui aurait pu être un brûlot contre les institutions judiciaires et leur personnel, devient surtout un film humaniste destiné à considérer le justiciable comme un humain et non comme un dossier que l’on peut jeter à la poubelle ou en prison par des procès bâclés.

Bonne musique jazzy de Dave Grusin.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Arthur Kirkland défonce la voiture de son collègue ce dernier a oublié de s’occuper de son client qui pour le coup n’a pas eu sa liberté.

L’ANECDOTE

Si le film se passe à Baltimore (Maryland) c’est parce que Barry Levinson est natif de la ville. Il y connaît parfaitement, l’économie, sa population, et ses mœurs. Barry Levinson devenu réalisateur y a tourné plusieurs films « Diner » (1982), « Tin men » (1987), « Avalon » (1990) et « Liberty Heights » (1999).

NOTE : 13/20

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