Synopsis

Paris années 1970, Serge Aubin, un truand sort de 3 années de taule. Le commissaire Caillaud avant de le lâcher dans la nature où l’attendent quelques malfrats affamés, lui demande où il a caché les bijoux qu’il a dérobé avant de se faire prendre et mettre en prison. Les réponses étant jugées insatisfaisantes, le commissaire le relâche. Serge Aubin quitte les murs du ballon et se rend dans le rade en face. Après avoir commandé, il va aux goguenots où l’attend Michel son pote qui le rassure : Il a un plan. Serge Aubin est pris par les hommes du gang tenu par le comte Varèse. Ce dernier a non seulement mis les paluches sur sa greluche mais voudrait aussi palper la joncaille…

CRITIQUE

Georges Lautner sort d’un échec « La route de Salina » (1970) un film personnel auquel il tenait, loin de ses comédies ou films policiers populaires dont il est un grand faiseur depuis « Le monocle noir » (1961) mais surtout « Les tontons flingueurs » (1963). Après cet échec le réalisateur veut se relancer et replonge dans la comédie policière. Il enchaîne deux films « Il était une fois un flic… » (1972) et « Laisse aller… c’est une valse« .

Georges Lautner ne travaille plus avec Michel Audiard ce dernier étant pris par la réalisation de ses propres films. Il se tourne donc vers Bertrand Blier fils de l’acteur Bernard Blier, auteur pas encore décapant : Il ne réalisera « Les valseuses » qu’en 1974… Et c’est là que le bât blesse!
Si l’histoire démarre plutôt bien avec la confrontation avec le commissaire, très vite le film mouline beaucoup de vent pour guère de résultats. On attend (en vain) les bons mots auxquels Georges Lautner et Michel Audiard nous avaient habitué, mais le principal souci se situe dans les péripéties mollassonnes du trio, à savoir le truand, sa femme et son ami.

Georges Lautner s’offre bien avec son assistant Robin Davis quelques scènes loufoques voir surréalistes comme la nuit d’amour entre Serge Aubin et sa femme ou encore l’attaque de la ferme et un Michel Constantin en tourelle de char. Problème : elles sont trop longues. Et le gag tout d’abord surprenant devient pesant.

Les seconds rôles sont bâclés.
Nanni Loy n’est pas très inquiétant comme chef de bande.
Rufus, en professeur d’anglais en fait des tonnes. Les autres Jess Hahn, Venantino Venantini, Daniel Prévost sont à la limite du caméo et c’est bien dommage.
Reste l’interprétation de Jean Yanne, Michel Constantin, Bernard Blier et Mireille Darc qui sauve le film du désastre complet.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Michel se fait virer de la ferme pour permettre au couple Serge/Carla de se retrouver. Michel va passer la nuit dans la voiture qui est une mini Rover. La scène la plus marrante du film.

L’ANECDOTE

Le film a été écrit dans une improvisation permanente, la folie de Jean Yanne étant un des moteur de cette ambiance.

NOTE : 10/20

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