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Synopsis

Milady a décidé de se venger de D’Artagnan et Constance Bonacieux, elle s’appui sur la puissance du Cardinal de Richelieu et le bras armé de Rochefort…

CRITIQUE

Une seconde partie de film moins interressante que la première. Pour deux raisons :
La première est que l’adaptation du roman est bien trop libre vis-à-vis du roman.
La seconde raison est que Mylène Demongeot y prend une place plus prépondérante mais que son jeu ne s’est pas amélioré pour autant. Et donc le film en souffre énormément. L’actrice ne nous fait pas frissonner d’effroi dans sa capacité de nuisance.
Bien entendu tous les défauts énuémrés dans la critique du film précédent « Les 3 mousquetaires : les ferrets de la reine »

La réalisation de Bernard Borderie n’aide pas non plus l’actrice. Tout y est assez plat. Même les scènes de bagarres ne sont guère plus imaginatives que dans « Les 3 mousquetaires : les ferrets de la reine« .
Alors que la dramaturgie aurait du prendre toute sa place dans ce second volet des aventures de d’Artagnan et ses compères mousquetaires, la mort de Constance Bonacieux n’est guère un déchirement pour d’Artagnan. De même la mort de Milady est évacuée assez rapidement et banalement alors que c’est un sommet d’une grande noirceur dans le roman de Dumas avec un simulacre de procès. Mais bien des choses sont bâclées : le personnage de Felton, la relation entre Athos et Milady, la disparition du siège de La Rochelle…

Comme pour le film précédent et de façon plus évidente, la musique de Paul Misraki surnage dans ce marasme.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Milady vient faire amie-amie avec Constance Bonacieux dans le couvent où elle se cache, puis à l’arrivée des mousquetaires, changement soudain, elle sort un poignard et l’enfonce dans le ventre de la jeune amoureuse de d’Artagnan. Une scène une fois de plus bâclée.

L’ANECDOTE

Mylène Demongeot raconte dans ses mémoires « j’apprends par les journaux que les frères Borderie, Charles et Raymond, les producteurs des Sorcières de Salem, vont mettre en chantier avec le metteur en scène Bernard Borderie, fils du second, Les Trois Mousquetaires, d’Alexandre Dumas. Un de mes livres bien-aimés et un rôle dont je rêve, celui de la fameuse Milady de Winter.
Là, je ne perds pas une seconde et je fonce les voir. Je leur dois encore par contrat deux films avec un salaire extrêmement bas mais je m’en fous complètement. Ce rôle, je le veux. Je leur fais une guerre obstinée. Ils me trouvent trop jeune ? Je leur prouve par A + B que les héros de Dumas sont jeunes… Je les supplie de me faire confiance et j’obtiens le rôle à l’arrachée. Épuisée mais ravie. […] Mais je vais, encore une fois, être déçue. Par le scénario. Pourquoi s’obstiner à faire autre chose que ce qui a été écrit par un merveilleux feuilletoniste ? Personne ou presque ne peut rien faire mieux que lui. Toutes les adaptations seront toujours moins fortes, moins visuelles, moins impétueuses, moins érotiques que l’original… Je me souviens d’une scène dans le lit de Milady la nuit, où, profitant de l’obscurité, D’Artagnan remplace en douce le comte de Wardes… Personne, à ma connaissance, ne l’a encore jamais portée à l’écran… »
A propos de l’adaptation du roman et les multiples errances des scénarios écrits, on ne peut pas lui donner tort.

NOTE : 10/20

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