Synopsis

France années 1815-1830 un forçat nommé Jean Valjean est libéré du bagne de Toulon. A Digne il rencontre l’évêque de la ville qui applique à la lettre la charité chrétienne. Il le sauve d’une nouvelle incarcération alors que Jean Valjean lui a dérobé l’argenterie, lui en faisant don ainsi que de deux chandeliers. Jean Valjean à partir de ce jour va consacrer sa vie à faire le bien autour de soi. Il est cependant pourchassé par un policier tenace nommé Javert qui le suivra de Montreuil sur mer où Valjean sous le nom de Madeleine deviendra maire et chef d’entreprise. Il aidera une femme mère célibataire nommée Fantine puis sa fille Cosette qu’il arrachera des mains de l’ignoble famille des Thénardier…

CRITIQUE

Disons-le tout net ce n’est pas la meilleure version cinématographique de l’adaptation du roman de Victor Hugo. Ce n’est pas la plus mauvaise non plus.

Robert Hossein (1927-2020) donne des côtés maniéristes (dans le mauvais sens du terme) à son film notamment par des arrêts sur image fréquents, d’une pluie quasi permanente tout au long du film, et le pire de tout, des ralentis sans fin durant la partie du film qui décrit les barricades de juin 1832 lors des obsèques du général Lamarck.
Il en va ainsi de l’ultime ralenti grandiloquent et inutile pour la mort de Jean Valjean.
Ce maniérisme fait regretter ce qu’aurait pu être ce film avec plus de simplicité moins de grandiloquence, sans aller chercher en permanence l’émotion chez le spectateur.

Le roman de Victor Hugo se suffit à lui-même en ce qui concerne la charge d’émotions.

De plus le spectateur qui s’attend à voir une grande fresque se retrouve avec des scènes pour la plupart intimistes tournées en studio.
Bref peu de souffle pour ce film auquel on aurait volontiers demandé plus.

D’autant que Lino Ventura (1919-1987), Michel Bouquet (1925-2022) et Jean Carmet (1920-1994) sont tous les trois formidables.

La musique de Michel Magne est elle aussi de grande qualité avec des chœurs qui rappellent le requiem d’Hector Berlioz composé en 1850 pour les soldats morts lors des trois glorieuses (juillet 1830).

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Jean Valjean doit décider s’il doit se rendre au tribunal pour innocenter un homme jugé comme étant Jean Valjean. Le chapitre du livre intitulé « Tempête sous un crâne » magnifiquement restitué.

L’ANECDOTE

Fidèle scénariste et dialoguiste de Robert Hossein, journaliste célèbre, historien amateur et dicutable, membre de l’Académie Française, ministre de la République à la francophonie durant 4 années (1988-1991), Alain Decaux (1925-2016) a collaboré sur l’écriture du film.

NOTE : 12/20

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