MISSOURI BREAKS
- Harry Dean Stanton, Jack Nicholson, John McLiam, Kathleen Lloyd, Marlon Brando
- Arthur Penn
- Western
- 1976
- The Missouri Breaks
- USA
- Robert Towne, Thomas McGuane
- John Williams
Synopsis
1880, dans les ravines du Missouri une bande de voleurs de chevaux menée par un dénommé Tom Logan, tentent d’établir leur business. Mais un de leur complice est pendu par Braxton le riche éleveur de chevaux de la contrée. Ces derniers se vengent en pendant le second de Braxton qui engagent un « régulateur ». Un tueur à gages. Lee Clayton. Aussi fantasque que redoutable. Celui-ci débarque lors des obsèques du second de Braxton et par ses familiarités choque les visiteurs. Tom Logan et sa bande décident d’attaquer un train pour se mettre en fonds et se payer des ranchs relais pour leur trafic de chevaux…
CRITIQUE
Eh bien le western en prend un sacré coup!
Et le duo Arthur Penn – Marlon Brando en est le responsable. L’un par sa réalisation qui privilégie trop les plans larges et met trop de distance dans son film vis-à-vis du spectateur; le second par une (sur)interprétation hallucinatoire. Le personnage proposé par Marlon Brando est par de rares moments très affûté, mais la plupart du temps trop irréaliste pour qu’il y ait adhésion.
Arthur Penn choisit de baigner son film dans les spectres du jaune. Il prend aussi beaucoup de temps pour installer les scènes. A l’image de l’ouverture du film.
Ce chasseur de prime, renommé régulateur, amateur d’ornithologie, chantonneur dans sa barbe, amoureux de son cheval, fétichiste du déguisement improbable, rustre chez ses hôtes et mielleux avec ses proies a bien trop de tares pour obtenir l’adhésion.
Certes Brando fait un numéro d’acteur comme rarement vu, mais en vain car il dessert le film.
C’est fort regrettable car Jack Nicholson est plutôt très bon. Ainsi que l’actrice Kathleen Lloyd qui n’a pas connu une grande gloire au cinéma. Pourtant dans ce film elle est parfaite.
Le film ne trouve pas le succès ni public ni critique. Ce n’est guère étonnant. Trop d’irritants.
La musique de John Williams cherche aussi à conserver les orchestrations du western tout en cherchant une voie musicale plus moderne.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Au bout de 25 minutes de film, l’arrivée improbable du régulateur dans le ranch de Braxton dissimulé sur les flancs de son cheval et vétu comme un Buffalo Bill de pacotille. Le ton est donné pour 1h20.
L’ANECDOTE
Le film a été critiqué par les associations de protection des animaux notamment suite à la mort d’un cheval lors de la traversée de la rivière Yellowstone. Mort noyé ou d’une crise cardiaque suite à une supposée maltraitance.