Synopsis
1607, le capitaine Newport débarque au nom du Roi d’Angleterre Jacques 1er, sur les côtes de ce qui sera plus tard la Virginie. Sitôt débarqué, il sauve de l’exécution capitale le capitaine John Smith mis aux arrêts pour insubordination. Quelques contacts peu fructueux ont lieu avec les indiens autochtones. Le capitaine Newport commence à fonder une colonie qui prend le nom de Jamestown, mais il est très vite contraint de repartir pour l’Angleterre. il nomme John Smith responsable de la colonie et le charge de remonter le fleuve pour y retrouver le chef des indiens et négocier des échanges commerciaux. John Smith est capturé et amené au chef Powhatan qui décide de le garder quelques temps au camp, et de lui donner jusqu’au printemps pour vider Jamestown et repartir de là où ils viennent. John Smith à une tutrice: Pocahontas une belle indienne au caractère affirmé qui lui apprend les coutumes indiennes…
CRITIQUE
Si le film n’était pas appesanti par des voix off inutiles car bien souvent redondantes, le scénario, et le jeu des acteurs étant suffisamment explicites, je dirais sans détour que nous avons là un chef d’oeuvre.
Terrence Malick offre au spectateur un spectacle incroyable. Des images belles à couper le souffle, un scénario brillant, et fluide.
Des acteurs grandioses notamment la révélation Q’Orianka Kilcher, le chevronné Christopher Plummer et Christian Bale.
Même Colin Farrell surprend par sa sobriété.
Film éminemment écologiste et anticolonialiste Terrence Malick s’interroge sur ce nouveau monde qui finira envahi par des européens, souvent forbans et avides d’or et de richesses improbables, qui n’y trouveront que violence et mort.
Une société qui s’impose en semant la mort a-t-elle une légitimité? Et quid des populations indiennes écrasées?
Un film magnifique dont on regrettera parfois un ânnonement de psychologie un peu naïve et superfétatoire.
Le réalisateur fait appel un peu à la musique discrète de James Horner, et beaucoup au concerto pour piano N°23 de W.A. Mozart.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
La remontée du fleuve lente, contemplative illustrée de paysages splendides.
L’ANECDOTE
Ce film à la technique (lumière, costumes, décors) pourtant irréprochable ne recevra aucun Oscar.