PLEIN DE SUPER (LE)
- Béatrice Agenin, Catherine Meurisse, Daniel Colas, Daniel Crombey, Etienne Chicot, Etienne Draber, Michel Mitrani, Nathalie Baye, Patrick Bouchitey, Valérie Quenessen, Xavier Saint-Macary
- Alain Cavalier
- Road movie
- 1976
- France
- Alain Cavalier, Bernard Crombey, Etienne Chicot, Patrick Bouchitey, Xavier Saint-Macary
Synopsis
Lille années 1970, Klouk, un vendeur dans un garage de voitures de luxe, est forcé, sous peine de licenciement, par son employeur à apporter une Chevrolet Caprice dans le sud de la France à son acquéreur. Cela l’oblige à se fâcher avec sa femme qui lui reproche que son travail prend le pas sur leur couple. Klouk rejoint son pote Philippe pour qu’il l’accompagne dans le périple. Entre Lille et Paris s’agrège à eux Charles qui vient de se fâcher avec son beau-père et est séparé de sa femme. A Paris le colocataire de Charles, Daniel, se joint à eux trois…
CRITIQUE
Après le succès de son film « La chamade » Alain Cavalier prend son temps pour revenir dans le cinéma.
Il perd sa femme en 1972 dans un accident de la circulation. Avec « Le plein de super » Alain Cavalier fait le choix de remettre en cause sa façon de faire du cinéma jusqu’à présent.
Désormais il cherche à faire un cinéma moins romancé et plus ancré dans la réalité sociale. Ici il fait le portrait de quatre jeunes adultes qui sont tous quatre fragilisés sur le plan amoureux. Chacun a vécu une rupture récente où est en train d’en vivre une.
Films de copains ou plutôt de « futurs copains ». Ce film raconte les rencontres, les dissensions, les rabibochages de ce petit groupe.
On y voit les hauts et les bas des uns et des autres, les doutes et l’euphorie, les silences et la vulgarité.
Le scénario est écrit à 5. Le réalisateur et ses 4 acteurs. Chacun y a mis un peu de soi.
Cela fait un film au scénario assez mince. Avec quelques moment « véristes ». Le film est peut-être un peu trop centré sur les 4 personnages principaux et pas suffisamment sur la France giscardienne qu’ils traversent de part en part.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Une gamine passe dans la rue à Lille et gratuitement raye en marchant la Chevrolet garée. Toute petite scène superbe de vérité.
L’ANECDOTE
Xavier Saint-Macary raconte que l’écriture du scénario fut un grand moment de tolérance des idées des uns et des autres. Que ce n’est qu’à l’épreuve d’essais qu’elles étaient conservées ou non.
NOTE : 12/20
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