Synopsis

1864 Plattsburgh (Washington), une dizaine de prisonniers sudistes s’évadent d’un fort où ils sont retenus, mais ils sont repérés. L’un d’eux blessé, est abandonné une arme à la main pour vendre chèrement sa peau et permettre aux autres de s’évanouir du côté de la frontière canadienne. Quelques temps plus tard le chef des évadés arrive en train dans la ville de St Albans (Vermont). Il observe attentivement le système de communication de la ville par le télégraphe, mais aussi les banques de la ville, il entre dans l’une d’elle et fait savoir qu’il veut acquérir des terrains hors la ville. Rendez-vous pris, il se rend chez une veuve de guerre qui tient des chambres d’hôtes…

CRITIQUE

3 ans après le western très particulier mais très intéressant « Quand les tambours s’arrêteront » (« Apache drums« ) (1951), Hugo Fregonese renoue avec le western.

Et il signe une fois de plus un western passionnant pour lequel la guerre de sécession et notamment un fait historique réel (même si toutefois arrangé par le scénariste Sydney Boehm) et le saccage de la ville de St Albans dans le Vermont près de la frontière canadienne.
Pour déstabiliser l’armée de l’Union qui est entrain de prendre le dessus notamment avec l’avancée des troupes du général Sheridan dans la vallée de la Shenandoah, empêchant l’armée sudiste de reconstituer ses forces et d’organiser son ravitaillement.

Le film est passionnant car il mêle l’espionnage, l’affrontement psychologique de deux hommes pour la même femme, mais aussi la tactique militaire contrariée par des éléments humains incontrôlables.

Le casting est superbe.
Van Heflin en chef des rebelles et organisateur du raid pris dans une relation sentimentale est impressionnant.
Bien entendu Richard Boone est lui aussi très bon dans son affrontement avec Van Heflin.
Lee Marvin en soldat psychopathe bénéficie d’une grande scène dans l’église de la ville marquante dans son achèvement violent.
Enfin Anne Bancroft est magnifique dans son rôle de veuve de soldat de l’Union partagée entre deux hommes, mais aussi animée par une bonté d’âme qui la grandit encore.

La musique de Roy Webb est plutôt réussie mais en partie saccagée par une orchestration qui donne trop de place aux violons.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène dans l’église à la veille du sac de la ville. Lee Marvin immense!

L’ANECDOTE

Le film n’est pas sorti en France. Mais en Belgique sous le titre « Par le feu et par l’épée« . La Belgique dans les années 1950 était un rendez-vous des cinéphiles français. Dans les salles belges à double programmation (un grand film et une série B) on y voyait beaucoup de films américains qui ne passaient pas en France.

NOTE : 15/20

 

 

Video & Photo

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