Synopsis

Jesse James est tué par les frères Ford. Frank James son frère qui s’est reconverti en paysan, apprend la mort de Jesse. Il décide de partir à la recherche des assassins de son frère. Son neveu le suit dans cette chasse à l’homme. Mais la justice veut l’arrêter et le juger…

CRITIQUE

Suite du film de Henry King « Le brigand bien aimé » (« Jesse James« ) (1939).

Fritz Lang qui est alors en très mauvaise posture à Hollywood, son dernier film « Casier judiciaire » (« You and me« ) (1938) a été un bide terrible. De plus il traîne une réputation de tyran envers les acteurs qu’il méprise voici pour le fonds.
Et pour la forme Fritz Lang exhibe constamment un monocle qui a la fâcheuse tendance à rappeler le nazisme allemand triomphant en ce début des années 1940. C’est d’autant plus paradoxal que Lang est un réfugié qui a fui le régime hitlérien.

Le producteur Darryl F. Zanuck décide cependant de lui faire confiance pour tourner cette suite, il lui demande de se réconcilier avec Henry Fonda (qui reprend son rôle de Frank James de l’opus précédent) avec lequel il s’est pourtant fâché sur « J’ai le droit de vivre » (« You only live once« ) (1937). Henry Fonda n’appréciant guère ses manières brutales.
Les deux hommes parviennent à composer et le tournage se déroule sans trop de tensions. C’est Gene Tierney dans son premier rôle qui se fera sérieusement rabrouer au long du tournage.

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Ce western est tout à fait honorable. Il n’atteint pas les sommets de son grand classique mais plus tardif « L’ange des maudits » (« Notorious« ) (1952). Le film pêche surtout par un scénario assez méandreux et qui patauge dans une contrevérité historique assez symptomatique de Hollywood, où l’on y préfère la légende.

Sam Hellman a (à ce moment-là) écrit une grosse trentaine de scénarios mais guère dont les films soient devenus des films remarquables encore moins des classiques. Le film est somme toute assez bavard et au final contient assez peu de scènes d’action.
Mais quand elles sont présentes elles sont sacrément réussies. Comme cette cavalcade dans la sierra.

On peut aussi regretter une multiplication de rôles secondaires qui n’ont pas tous une utilité flagrante.

Enfin on dira que la musique rutilante de David Buttolph est un véritable bonus au film. Il s’en trouve enrichi.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène du théâtre où les deux frangins Ford illustrent (et édulcorent largement) eux-mêmes leur geste sur scène ayant amené la fin de Jesse James. Frank James spectateur ne peut supporter le spectacle et se lève. Amenant un des frères Ford à le remarquer et lui lancer dans sa loge une lampe à pétrole, ce qui ne tarde pas à brûler le théâtre. Scène étonnante dans un western où l’on est plus habitué aux saloons et leurs spectacles plus légers.

L’ANECDOTE

La scène d’ouverture qui n’est sûrement pas de Fritz Lang, mais peut-être issu des chutes du montage du film de Henry King. L’assassinat de Jesse James fait entrer le spectateur immédiatement dans le vif du sujet.

NOTE : 13/20

Video & Photo

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