Synopsis

Dans un petit village de France à la fin des années 1960, une jeune fille en pleurs court dans les rues, cartable en main et le chemisier déchiré. Arrivée chez elle, elle s’enferme dans sa chambre. Son père doit défoncer la porte. Quand ses parents lui demandent des explications la jeune Catherine dit que monsieur Doucet son instituteur a tenté de la violer. Aussitôt le maire du village est appelé. Celui-ci assez sceptique sur les dires de la jeune fille mène son enquête. La police est appelée pour poursuivre l’enquête. Lorsqu’une deuxième jeune fille, Hélène, sous la pression d’un examen gynécologique qu’elle refuse, accuse elle aussi l’instituteur des même faits…

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CRITIQUE

Pour porter un sujet aussi casse-gueule, il fallait bien un Jacques Brel des grands jours et une distribution des rôles de bon niveau pour que le spectateur puisse adhérer à ce film.

Adaptation d’un roman de Simone et Jean Cornec. Ce dernier était un fils d’instituteur et institutrice avocat de gauche. Il fut aussi le président de La FCPE (Fédération des conseils de parents d’élève de 1956 à 1980) et militant pour que la présomption d’innocence joue à plein lors d’affaires de mœurs mettant en cause un instituteur avec une élève.

Autant dire que le livre est un plaidoyer pour cette thèse et que le film l’est de la même façon. André Cayatte s’est d’ailleurs fait une spécialité du film à thèse : « Justice est faite » (1950), »Nous sommes tous des assassins » (1952), « Il n’y a pas de fumée sans feu » (1973) et autres…
Ce film est quand même très daté. Plus pour des raisons d’évolution de la société que de mise en scène. Depuis les années 1990 la pédophilie et la lutte contre, ont profondément fait évoluer les perceptions de ces crimes. Jusqu’à l’affaire d’Outreau (2001-2005) et ses outrances judiciaires.

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Le film souffre d’un manichéisme trop souligné, et de quelques flashbacks trop appuyés mais il est un bon témoignage de la vie provinciale dans ces années juste avant les événements de 1968. Il est aussi un témoignage des manières policières d’antan où l’on avait tendance à faire les questions et les réponses.

Jacques Brel dans son premier grand rôle au cinéma est absolument juste. Lui qui dans l’interprétation de ses chansons y mettait une gestuelle impressionnante est ici dans la sobriété.

J’ai moins été convaincu par la prestation d’Emmanuelle Riva qui joue la femme de l’instituteur incriminé. Je pense aussi qu’il n’a pas été très bien écrit notamment dans ses réactions face à l’accablement des accusations envers son mari.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène d’ouverture en un long plan séquence où la jeune Catherine court de l’école à son domicile.

L’ANECDOTE

Nathalie Nell qui interprète Hélène connaîtra une plus belle carrière au théâtre qu’au cinéma. Elle fera aussi quelques rôles à la télévision en majorité dans des téléfilms.

NOTE : 12/20

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