Synopsis

1199 Richard Coeur de Lion roi d’Angleterre rentre de dix années de croisades dont le bilan est plutôt désastreux. Pour financer le retour de son armée, il se livre au pillage des pays qu’il traverse. Alors qu’il est à quelques jours d’embarquer pour Londres il meurt sur le champ de bataille au château de Châlus. Robin Longstride, archer du roi, décide avec quelques amis de quitter l’armée et de rentrer en Angleterre par leurs propres moyens. En chemin ils trouvent une troupe anglaise décimée lors d’une embuscade et en train de subir le pillage alors qu’elle portait la couronne du défunt roi à la reine Aliénor. Robin et ses archers se débarrassent des français et reprennent la couronne. Ils la rapportent. Mais le nouveau roi d’Angleterre Jean sans Terre ne pense qu’à asseoir son pouvoir par la force et à s’enrichir en pressurant sa population d’impôts injustes. la révolte dans le nord du pays gronde…

CRITIQUE

Russell Crowe co-producteur du film fait appel à Ridley Scott pour mettre en scène ce nouveau film sur les aventures de Robin des Bois.

Le scénario de Brian Helgeland ne foule pas les plates bandes des films de Allan Dwan (1922) avec Douglas Fairbanks, de Michael Curtiz (1938) avec Erroll Flynn ou de Kevin Reynolds (1991) avec qui ont offert au public les belles heures de la légende du célèbre hors-la-loi.

Il s’attache plutôt à l’histoire de Robin des Bois qu’à sa légende.

Le film de Ridley Scott étant un prologue à ses trois films. Donc à ceux qui s’attendent à voir évoluer les personnages rebelles dans la forêt de Sherwood et de les voir s’adonner au pillage des coffre emplis par les rapines du roi Jean en seront pour leur frais.
Le héros du film devient donc un personnage ancré dans l’Histoire de son pays. Et c’est ce qui entre autres, fait l’intérêt de cette œuvre.

Le deuxième intérêt étant, la réalisation virtuose du vétéran anglais des films d’action. Ridley Scott fait montre de toute sa science cinématographique pour nous livrer ce grand spectacle.

Les scènes de batailles comme dans « Gladiator » ou « Kingdom of heaven » sont une totale réussite. Mais les scènes de liaison ne sont pas pour autant négligées et les alliances et trahisons qui jalonnent le récit sont remarquablement mises en exergue.

Troisième réussite, l’interprétation phénoménale de Russell Crowe qui décidément n’est jamais ridicule dans les films d’époque. Certes il manie moins l’humour que son prédecesseur Erroll Flynn mais il fait gagner le personnage en épaisseur psychologique et en stature historique.
Cate Blanchett interprète une Marianne inattendue plus proche du peuple affamé que des nobles comme l’on avait coutume de la percevoir lors des opus précédents.
Le reste du casting est tout aussi impressionnant au premier rang desquels Oscar Isaac et Mark Strong qui campent respectivement le roi Jean et sir Godfrey: les deux grands méchants du film.

Le petit bémol sera pour la musique de Marc Streitenfeld qui manque de souffle par moments et ne retrouve pas la qualité de celle de Lisa Gerrard et Hans Zimmer (et pourtant Hans Zimmer!…) sur « Gladiator« .

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène de bataille sur la plage anglaise contre les troupes françaises de Philippe Auguste débarquées. Du grand spectacle et de la virtuosité.

L’ANECDOTE 

Pour bien vendre un film dont le sujet a été déjà traité lors d’oeuvres précédentes comme dans ce cas « Robin des bois, prince des voleurs » (« Robin Hood, prince of thieves« ) (1991), on peut choisir la stratégie de taper sur ses prédécesseurs. Ce que n’hésita pas à faire Russel Crowe co-producteur du film de Ridley Scott. Disant du film de Kevin Reynolds avec Kevin Costner « qu’il n’était qu’un vaste clip de Bon Jovi« . C’est peut-être vrai, mais guère confraternel…

NOTE : 15/20

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