Synopsis

Début des années 1970. Deux pilotes de formule 3 se toisent sur le circuit. L’un est James Hunt pilote britannique fantasque, l’autre Niki Lauda pilote autrichien besogneux. Tous deux se détestent cordialement. L’écurie Lord Hesketh de James Hunt a mis au point une automobile pour les circuits de  F1 et naturellement propose à son pilote de génie la place. Niki Lauda, lui a du mal à se faire recruter en F1, il finance sur ses propres deniers une place dans l’écurie March. Sa motivation et sa technique lui permettent d’aider l’écurie à rendre la voiture plus performante. En 1973 James Hunt et Niki Lauda vont s’affronter sur les circuits de Formule 1…

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CRITIQUE

Ron Howard est ce que l’on peut appeler un bon artisan du 7ème art. Pas un génie, mais un réalisateur capable par moment d’avoir de belles scènes dans une reconstitution des années 1970 bluffante, ou bien à d’autres moments à nous convaincre de son talent pour les scènes d’action.

Son film est un peu trop mécanique dans sa narration : un affrontement verbal, une course, un affrontement verbal, un peu de la vie de Hunt, un peu de la vie de Lauda, un affrontement verbal, une course… etc…

Ainsi en est-il pour ce film qui dans l’ensemble est assez conventionnel, et plutôt pantouflard dans son écriture.

Mais une scène sur les routes de l’Italie du nord, ou un ultime grand prix sous la pluie au Japon qui nous embarque dans un très bon suspens revigore le spectateur.

Dommage que la rivalité entre James Hunt et Niki Lauda soit un brin primaire. Et est surtout exagérée pour les besoins de la dramatisation.

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Cependant on voit que Ron Howard a choisi son camp. Il est clairement séduit par le personnage de James Hunt. Pilote génial et complexe. Séducteur et dilettante. Égocentrique et attachant. La flamboyance du pilote britannique est bien plus sexy pour le cinéma, son caractère beaucoup plus contrasté que le personnage de Niki Lauda petit besogneux, finalement assez fade malgré un palmarès supérieur.

Rien à redire sur le casting : L’australien Chris Hemsworth trouve son premier grand rôle au cinéma et restitue parfaitement le James Hunt flamboyant playboy entouré de femmes, le verre d’alcool à portée de main.

Quant à Daniel Brühl que le monde a découvert dans « Good bye Lenin » (2003) de Wolfgang Becker il fait un Niki Lauda plus vrai que nature.

Reste la musique de Hans Zimmer qui une fois de plus chausse ses gros sabots et nous sert une partition teutonne et peu inspirée. On s’arrêtera sur le morceau intitulé « Lost but won » qui sort du lot.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

A quelques heures d’un grand prix à Maranello, Niki Lauda se fait ramener par une jeune viennoise Marlene Knaus qui conduit une voiture française, à la gare de Trente. Elle ignore qui elle transporte. Bien entendu la voiture tombe en panne. Lauda et la jeune femme sont contraints de faire de l’auto-stop. Deux jeunes italiens à bord de la FIAT de la nonna (la grand-mère) s’arrêtent et ayant reconnu le pilote lui laissent le volant. Lauda roule comme un vieux estimant qu’il a le temps et qu’il n’a pas l’intention de multiplier les risques inutiles. Mais Marlene Knaus va le titiller pour qu’il prouve qu’il est bien pilote de course. Piqué au vif, et au grand ravissement des deux tifosi il fait hurler la machine qui se transforme en bolide. Scène dépaysante et plutôt réussie sur le plan narratif.

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L’ANECDOTE

Le scénariste Peter Morgan aime écrire des histoires vraies pour le cinéma. « Le dernier roi d’Ecosse » (2006) « The queen » (2006) , « Deux sœurs pour un roi » (2008), « Frost/Nixon l’heure de vérité » (2008).

NOTE : 12/20

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