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Synopsis

Rebeca petite fille, a tué le second mari de sa mère Becky chanteuse et actrice égocentrique. Quelques mois plus tard Becky abandonne sa fille à son ex premier mari, et part pour faire carrière en Amérique du sud. Rebeca adulte s’est mariée avec Manuel qui fut un temps l’amant de sa mère. Mais le couple est en crise. Manuel est infidèle et Rebeca se réfuigie dans une amitié avec Letal un travesti qui imite sa mère. Vingt années plus tard Becky rentre en Espagne elle est accueillie par sa fille à l’aéroport. Une relation amour-haine entre les deux femmes s’instaure…

CRITIQUE

« Talons aiguilles » est le film qui annonce le virage de Pedro Almodóvar dans son cinema.
Après avoir été l’icône au cinéma de la movida avec des films comme « Pepi, Luci, Bom y otras chicas del monton » (1980) puis  « Laberinto de pasiones » (1982), « Entre tinieblas » (1983), « ¿Que he hecho yo para merecer esto? » (1984) qui sont des comédies.
« Matador » (1986) film qui célèbre le crime et fait exception, mais faisait plus appel à un exercice de style, « Atame! » (1989) étant le dernier film de cette veine.

« Tacones lejanos » puis « Kika » (1993) entament un virage qui pousse le réalisateur espagnol vers le mélodrame dont il creusera le sillon dans sa filmographie postérieure. Un sillon qui passionnera moins l’auteur de ce blog que les films précédemment cités.

Malgré les interprétations irréprochables de Victoria Abril et Marisa Paredes (1946-2024) cette histoire d’une mère et une fille qui ont aimé le même homme qui a fini assassiné, a laissé le spectateur dans une certaine expectative. Ceratines scènes sont bien trop étirées, d’autres tombent dans le film comme un cheveu dans la soupe.
Le mélo contient des codes, et ne pas les suivre peut se révéler hasardeux.
C’est ce qui se passe quand un ballet dans une prison pour femmes fait basculer le temps d’une scène le film dans la comédie musicale et perd le spectateur.
De la même façon Pedro Almodóvar conserve son goût pour les couleurs vives quitte à peindre les contours des fenêtres et de la porte d’entrée de l’immeuble où vit Becky. Sans parler des intérieurs criards. Là aussi ce choix est malheureux pour le film.

La musique de Ryuichi Sakamoto ne présente guère d’attraits. En revanche les deux chansons interprétées par Luz Casal sont elles magnifiques.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Becky journaliste qui présente le journal télévisé à la télévision avoue en direct sa cupabilité dans le meurtre de Manuel. A côté de la traductrice en langage sourd-muet, elle aussi amante de l’assassiné. rueducine.com-cesar

L’ANECDOTE

Le film reçoit le César du meilleur film étranger. C’était sûrement éxagéré de la part de L’Académie.

NOTE : 12/20

 

 

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