Synopsis

Rome, à la fin de la seconde guerre mondiale. Un homme Pietro Scotti est jugé pour assassinat, mais alors que la peine de mort est déjà requise et que l’avocat de la défense entame sa plaidoirie mettant en avant le manque de preuves, un témoin surgit. Celui-ci dit avoir croisé Pietro Scotti près du lieu du crime et moins de cinq minutes après. Il en est certain car sa montre est d’une précision redoutable. Voila 17 ans qu’il la possède et n’a jamais eu le moindre retard avec elle. L’avocat de la défense demande à voir la montre, et avant de la rendre au témoin la dérègle. Cependant le témoignage condamne Scotti à la peine de mort. Celui-ci quitte le tribunal en clamant son innocence…

CRITIQUE

Premier long métrage du grand réalisateur italien qui va faire ses armes une dizaine d’années avant de sortir ses grandes œuvres. Le premier desquels « Le disque rouge » (« Il ferroviere« ) (1956), pour arriver au sommet « Séduite et abandonnée » (« Sedotta e abbandonata« ) (1964).

Mais déjà son attrait pour le genre policier et la représentation de la loi est bel et bien présent. Il développera ses thèmes dans des films policiers ou des comédies à l’italienne à plusieurs reprises.

Le film est très marqué par le néoréalisme qui depuis 1943 par sa gravité tourne le dos au cinéma léger des téléphones blancs (I telefoni bianchi) qui envahissait les écrans entre 1937 et 1943.

Pietro Germi nous montre un monde de petites gens qui survivent abusés par ceux qui ont un peu de pouvoir financier.

Le film est parfois maladroit notamment avec l’usage des voix off pas vraiment réussies. Autre gros grief que l’on peut retenir, une musique omniprésente et qui colle trop à l’image. D’où un effet redondant et lancinant qui use le spectateur.

Belle interprétation des deux principaux acteurs. Roldano Lupi et Marina Berti.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La rencontre de Pietro Scotti avec Linda quasi esclave pour un Thénardier romain qui tient une gargote. Scéne poignante sur la condition d’une frêle femme.

L’ANECDOTE

Comme assistant réalisateur figure Mario Monicelli. Germi et Monicelli seront de grands amis. Mario Monicelli tournera le film posthume de Pietro Germi « Mes chers amis » (1975).

NOTE : 11/20

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