Synopsis

Mexique, ville de Tampico années 1920, Dobbs et Curtin, deux américains en voie de clochardisation décident de quitter la ville et de partir dans la sierra prospecter à la recherche d’un filon d’or. Ils s’associent à Howard un vieux qui a de l’expérience dans ce domaine et qui les met en garde contre les méfaits de la découverte d’or sur le psychisme humain. Mais la fascination pour la roche aurifère l’emporte. Et avec le peu d’argent qu’ils ont, agrémenté par un dixième de billet de loterie gagnant, ils investissent dans l’achat de matériel et d’armement. La contrée n’est pas sûre: des bandits agissent en bande et déstabilisent la région malgré la répression brutale des federales. Le vieux Howard les amène là où il pense trouver un filon…

CRITIQUE

John Huston est un surdoué du cinéma qui a commencé sa carrière sept plus tôt avec le chef d’œuvre « Le faucon maltais » (« The maltese falcon« ) (1941) avec déjà comme protagoniste principal Humphrey Bogart.

Il récidive dans le chef d’œuvre avec ce film qui décortique dans le temps le basculement d’un homme dans la folie paranoïaque.
Il ne veut pas se débarrasser de ses associés par calcul mais par instinct de peur. Il redoute que ceux-ci ne se retournent contre lui pour lui piller sa petite fortune (quelques milliers de dollars). Ainsi il interprète tout geste de la part de ses amis comme une agression contre son magot soigneusement dissimulé.

La force du film de John Huston est de poser le postulat dès le départ: « L’or rend fou » et d’en faire la démonstration quasi clinique au long du film.

John Huston adapte le premier roman éponyme de l’écrivain germanophone B.Traven et signe une œuvre dense et intime avec des moments d’extrême tension comme l’intrusion d’un quatrième américain qui a flairé le filon et aimerait bien profiter de l’aubaine.

Humphrey Bogart interprète avec une grande conviction ce prospecteur qui bascule petit à petit dans la folie.
Mais c’est Walter Huston (père de John) qui crève l’écran en vieux briscard qui se jette dans une aventure dont il connaît déjà l’issue mais pour qui l’or est plus fort que tout.

Belle musique de Max Steiner. Le contraire eut été étonnant.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène finale cynique et donnera à John Huston la réputation confirmée dans beaucoup de ses œuvres comme étant le réalisateur de l’échec.

L’ANECDOTE

rueducine.com-oscar1Le film reçoit trois Oscars Meilleure adaptation pour John Huston, meilleure réalisation pour John Huston et meilleure interprétation dans un second rôle pour Walter Huston.

NOTE : 17/20

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