Synopsis

New York années 1980, Robert Pupkin la quarantaine vit chez sa mère et a pour ambition chevillée au corps de faire du stand-up. Il collectionne les autographes des célébrités. Il suit continuellement Jerry Langford son idole. Notamment à la sortie de son show télévisé. Il pense qu’à présent il est prêt pour se lancer. Pour cela il veut passer au Jerry Show. Il profite d’une cohue à la sortie des studios pour s’introduire dans la voiture de Jerry Langford. Celui-ci un peu embarrassé finit par écouter Robert Pupkin. Puis il lui promet d’écouter un de ses matériels et lui propose de l’amener dans les bureaux de sa production et qu’après audition il lui donnera son avis…

CRITIQUE

Film assez atypique dans la filmographie de Martin Scorsese coincé entre « Raging bull » (1980) et « After hours » (1985).

Le réalisateur tire le portrait mi-fasciné, mi-horrifié d’un homme convaincu de son talent et obstiné dans la seule voie qui lui semble celle qui lui permettra d’atteindre la célébrité : s’en remettre à son idole Jerry Langford. Mais celui-ci est un égoïste égocentrique et n’a aucune envie d’aider qui que ce soit.

Le personnage de Pupkin est assez étrange à la fois petit enfant à sa mère chez qui il vit encore à quarante ans sans véritables amis, juste une ex compagne serveuse de bar qu’il va retrouver quand il pressent que son heure approche et une hystérique que Langford affole sexuellement.

Martin Scorsese filme son acteur fétiche en lui conservant toute l’ambiguïté de ces malades mentaux schizophrènes et paranoïaques.
C’est là que le film fait mouche. C’est que dans la rue hormis ses costumes bleu ciel, Robert Pupkin est tout à fait charmant. Certes il est un peu insistant,  mais sans ambition et foi en soi peut-on parvenir à atteindre ses objectifs?


Ce qui est aussi très bien rendu dans le film c’est le barrage mis à la réception de la production de Robert Langford et qui est là juste pour dégoûter les éventuels fans, les prétendus génies du sketch, les groupies excitées et autres gêneurs et indésirables.

Robert De Niro est toujours (pour encore quelques années) un immense acteur. Il incarne un Pupkin magistral jamais complètement fou, et toujours convaincu de son talent.
Jerry Lewis se retrouve dans un rôle dramatique qui lui va bien et on regrette qu’il n’ait pas plus creusé ce sillon.
Les trois femmes du film Sandra Bernhard, Diahnne Abbott et Shelley Hack sont toutes trois à la hauteur et donnent à De Niro assez de contraste pour qu’il paraisse selon ses confrontations, un homme sain d’esprit, un amoureux sincère, ou un entêté un peu compulsif.
Sandra Bernhard (qui est humoriste) assure pas mal l’aspect comédie du film avec son physique assez ingrat, il faut bien le dire.

Pas grand chose à dire sur la musique de Robbie Robertson à peine entendue et déjà oubliée.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Robert Pupkin s’est invité avec son ex Rita chez Jerry Langford. Celui-ci en tenue de golf à toutes les peines du monde à mettre les intrus à la porte. Jerry Lewis et Robert De Niro sont magistraux.

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L’ANECDOTE

Le film est un échec complet sur le plan financier. Le public aux Etats-Unis ou ailleurs ne se déplace guère pour assister à cette comédie vitriolée et amère.

NOTE : 14/20

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