Synopsis

Italie du Nord, 3 haut-gradés de l’armée meurent dans des circonstances étranges. C’est sur un quatrième décès celui d’un homme riche nommé Chiarotti que le commissaire Solmi enquête. Et très rapidement il s’aperçoit qu’il s’agit d’un meurtre. Et qu’une femme a été témoin du meurtre. Cette femme est une prostituée. Parallèlement Le commissaire Solmi renoue avec une journaliste qui lui dit ses doutes sur les morts concomittentes et par suicide des haut-gradés de l’armée…

CRITIQUE

Le film est la version sérieuse sur « il colpo Borghese » tentative de coup d’Etat en 1970 d’origine policière et politique d’extrème droite. Même si la trame s’éloigne des faits réels, la référence est claire.
Une comédie signée Mario Monicelli « Nous voulons les colonels » (« Vogliamo i colonelli« ) (1971) avait pris le parti de se moquer des putchistes d’opérette.
Ici les putchistes font moins rire. Ce sont des assassins qui trempent dans le marigot de la pègre et des services secrets et utilisent les deux pour parvenir à leur fin.

Le film ne creuse pas les motivations des putchistes, ni véritablement l’organigramme. Il se contente de suivre le commissaire dans son enquête qui comprend au fur et à mesure qu’il se fait court-circuiter et que ses témoins font défection les uns après les autres.

Le film explore donc le côté spectaculaire du poliziottesco, bien qu’il y ait bien plus spectaculaire dans le genre. Mais les meurtres violents s’enchaînent, il y a une belle poursuite en voiture et même une attaque en hélicoptère!

Sergio Martino montre qu’il est assez à son aise dans le film de genre (il y a fait sa carrière : western, giallo, poliziottesco, comédie érotique) sans parvenir à le transcender. Ce sera son don et sa malédiction.
Sergio Martino restera un petit maître.

Luc Merenda qui a fait l’essentiel de sa carrière en Italie et surtout dans le poliziottesco, sans un grand charisme, tient malgré tout son rôle avec les honneurs.

Luciano Michelini signe une musique en manque d’efficacité pour le genre.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’attaque par les policiers et en hélicoptères d’un camp d’entraînement de l’extrême droite qui finit par la poursuite et la capture d’une des têtes du putsch. Les cascadeurs en rajoutent un poil lorsqu’explosent les grenades. Mais baste! L’action est là.

L’ANECDOTE

Francesco Rosi un an plus tard, sort « Cadavres exquis » (« Cadaveri eccelenti« ) (1976) qui reprend lui aussi la « possibilité d’un coup d’Etat » dans le cadre d’un enquête policière. Francesco Rosi, lui, analyse les ressorts de ces déviances politiques et signe un chef d’oeuvre.

NOTE : 11/20

 

 

 

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