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Synopsis

New York années 2010, Andrew Neiman jeune batteur de 19 ans ambitieux entre dans un grand conservatoire de la ville où rode dans les couloirs Terence Fletcher la cinquantaine, un débusqueur de talent enseignant et chef d’orchestre du Shaffer Conservatory Studio Band. Effectivement il repère Andrew Neiman et le convoque dès le lendemain à 6 heures du matin dans les locaux de Shaffer. Mais le cours ne commence qu’à 9 heures. C’est le début d’une relation malsaine entre le professeur tyrannique et le jeune musicien…

CRITIQUE

Pas mal pour un film tourné en 19 jours et avec un budget assez restreint.

Il offre une belle profondeur dans la caractérisation des personnages et ne se contente pas d’illustrer un rapport dominant/dominé. La fin nous laisse entrevoir quelque chose de bien plus complexe.

Le film est l’illustration de deux quêtes. Le gamin qui veut devenir un grand batteur de jazz et le professeur qui cherche son Charlie « Birdy » Parker à révéler au public. Et ces deux quêtes se rencontrent.
Mais la méthode d’enseignement, très discutable en ce vingt et unième siècle, nous apparaît intolérable. Basée sur l’ascenseur émotionnel entre paroles de réconforts et insultes, violences physique et antisémitisme verbal, c’est au regard des violences subies par le jeune homme que l’on comprend son acharnement à devenir le meilleur parmi les meilleurs des musiciens de jazz.

Les scènes d’humiliations sont véristes et frappent le spectateur. Elles font parfois penser à celles vues dans « Full metal Jacket » (1987) de Stanley Kubrick dans la première partie du film.
Dans le film de Chazelle elles sont parfois redondantes et perdent un peu de leur puissance.

Damien Chazelle filme des sentiments froids dans des couleurs chaudes (beaucoup de jaunes). Ce contraste étonne et parfois met mal à l’aise.

L’interprétation des deux acteurs principaux est inspirée. Et J.K. Simmons impressionne dans son rôle de tortionnaire psychique et physique.

Quant on est musicien on s’aperçoit que les bouts de répétitions ne correspondent pas forcément au morceau en répétition. Broutilles! L’intention est, elle, bel et bien filmée. C’est l’essentiel.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Un batteur titulaire et deux remplaçants sont mis en compétition sur deux mesures. Fletcher ne cesse de les interrompre et les échanger tout en les insultant. Au bout de longues heures, et d’un épuisement moral et physique c’est finalement Andrew, les mains en sang qui finit par satisfaire Fletcher.

L’ANECDOTE

Le film reçoit plusieurs récompenses et prix. Au festival du film américain de Deauville Prix du public et Grand prix du jury.

NOTE : 16/20

 

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