POISSON NOMMÉ WANDA (UN)

Synopsis

Londres fin des années 1980, 4 bandits menés par Georges Thomason, et Ken Pile un amoureux des animaux qui bégaye énormément aidés par un couple d’américains qui se prétendent frère et soeur, Wanda et Otto. Wanda a pour arme son pouvoir de séduction, Otto lui est un impulsif à la gâchette facile et à l’intelligence limitée malgré ses lectures assidues de Nietzsche et sa pratique de la relaxation. Tous quatre dérobent lors d’un casse plusieurs dizaines de diamants bruts. Mais une vieille dame qui promène ses chiens les aperçoit. Ils vont cependant cacher le butin dans un coffre fort caché dans une planque d’un quartier sordide. Mais le cerveau escamote le magot alors que Wanda et Otto le dénoncent à la police…

CRITIQUE

Cette comédie a été un succès retentissant lors de sa sortie sur les écrans en Europe et aux Etats-Unis.

Il faut dire que bien qu’elle ait un peu vieilli (à peine), ce film contient de grands moments de comédie. Chaque personnage est très caractérisé et l’humour made by Monthy Python dont John Cleese le scénariste et acteur est un des membres avec Michael Palin, fait encore quelques merveilles.
Non-sens mâtiné de mauvais goût et vous avez le cocktail du film qui a tant fait pour sa renommée. Aujourd’hui il recèle quelques tunnels et longueurs ainsi qu’une fin à l’aéroport de Heathrow pas très réussie.

De plus la réalisation de Charles Crichton un peu balourde et plan-plan nuit à son efficacité.

Outre une écriture parfois irrésistible, la force du film réside dans son casting.
John Cleese bien entendu fait un avocat ahuri brimé par sa femme et sa fille qui sont deux égocentriques patentées. Il excelle dans le rôle de cet obscur avocat qui tombe amoureux d’une garce qui le mène par le bout du nez.
Celle-ci est incarnée par Jamie Lee Curtis qui compense un jeu pas très assuré par une plastique à damner un saint.
Son faux frère et véritable amant Otto est joué par un Kevin Kline inspiré dans ce rôle d’américain abruti, jaloux, et violent bref incontrôlable.
Enfin Michael Palin fait aussi une grande composition avec le personnage de ce bègue amoureux des bêtes qui voit mourir tous ses poissons et les trois chiens de la vieille qu’il doit supprimer.
Ces quatre-là parviennent à donner au film le peps que la réalisation ne rend pas.

La musique de John Du Prez a beaucoup servie de jingle par la suite dans des émissions radiophoniques ou télévisées.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’avocat Archie Leach qui a emprunté un appartement à un ami parti en vacances a invité  Wanda pour un rendez-vous amoureux. Tandis qu’il se déshabille, il débite quelques mots ou expressions russes qui font fondre de désir la belle Wanda: Une fois nu comme un ver, surgit une famille britannique qui vient de louer la maison…

L’ANECDOTE

Le film a reçu quelques prix parmi lesquels un oscar pour Kevin Kline, et un David di Donatello pour le meilleur scénario étranger écrit par John Cleese.

NOTE : 14/20