Synopsis

New York années 1980, Estelle Rolfe est une femme mûre qui a passé son temps à lutter et lutte toujours contre les injustices. Ce qui peut l’amener parfois à passer la nuit en cellule. Elle a un fils aimant Gilbert qui doit s’absenter de son travail pour venir à chaque fois la tirer de la geôle. Les soirs de liberté cette femme divorcée regarde seule les films de Greta Garbo et pleure régulièrement à la fin du film de George Cukor « Le roman de Marguerite Gautier » (« Camille« ) (1936). Après des symptômes de douleurs céphalées, elle se rend chez son médecin. Celui-ci diagnostique une tumeur cérébrale et 3 à 6 mois  d’espérance de vie. Elle entre à l’hôpital et demande à son fils de lui ramener Greta Garbo. Elle veut la voir et lui parler avant de mourir…

CRITIQUE

Nouveau film de Sidney Lumet après le très rare et méconnu film « Daniel » (1983).

Basé sur l’affaire Rosenberg, sur un scénario original de Larry Grusin, il réalise un film d’une belle sensibilité et offre au spectateur deux magnifiques portraits.
Celui d’une mère de tempérament combattante et progressiste, et qui pleure de façon désarmante devant un film dans lequel joue son idole Greta Garbo.
Celui aussi d’un fils assurément mal marié, et timide dans ses relations professionnelles, qui aime sa mère et cherche à (ses dépens) à lui offrir son ultime plaisir avant qu’elle ne décède.
Deux portraits servis par une Anne Bancroft merveilleuse et aussi grandiose en femme de tête et combative que malade au fond de son lit qui parle, parle, parle. Et par un Ron Silver lunaire et obstiné usant de stratagèmes les plus divers pour approcher l’inapprochable Divine.

Mais il ne se contente pas que de ses deux principaux personnages. les personnages secondaires sont eux aussi tout d’abord talentueusement écrits et filmés ainsi en est-il de l’ancien Paparazzi devenu misanthrope, ou de l’agent entourée de chats, ou de cette vieille actrice incapable d’aligner deux mots de texte et qui fut l’amie de Greta Garbo, ou encore de cet homosexuel rencontré sur un Ferry qui offre à Gilbert son pantalon.

Sidney Lumet en profite au passage pour rendre un bel hommage au cinéma et au métier d’acteur.

Belle musique sensible signée Cy Coleman dont les orchestrations donnent un lyrisme supplémentaire au film.  A noter un générique animé et génial.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le monologue d’Estelle sur son lit d’hôpital qui reçoit l’idole de sa vie. Magnifique scène. Sublime Anne Bancroft.

L’ANECDOTE

Ce n’est pas Greta Garbo qui apparaît dans le film. La production ayant renoncé à la rechercher. Elle vivait cachée depuis plus de quarante années. Son dernier film datant de 1941 « La femme aux deux visages »  (« Two-faced woman« ) de George Cukor. C’est donc une doublure qui n’apparaît que de dos qui interprète la Divine.

NOTE : 17/20

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