Synopsis

France années 1970, monsieur Duchemin est créateur d’un guide gastronomique célèbre dans le monde entier et à quelques semaines de sa sortie il est grand temps de mettre les bouchées double. De rendre visite aux restaurants manquants, mais aussi repartir sur ceux où l’on croit avoir été reconnu et sur ceux dont on a des doutes sur la note à donner. Mais pour Duchemin l’heure de la retraite sonne ainsi qu’une élection à l’Académie Française. Un faux plombier s’introduit dans les locaux du guide pour dérober la nouvelle maquette de l’édition prochaine mais il  été repéré. Duchemin décide de le piéger…

CRITIQUE

Claude Zidi passe à côté de deux choses.

D’une part à côté d’un film satirique sur la nourriture industrielle. En trop la caricaturant (la visite de l’usine Tricatel) il décroche son film de toute réalité et tire sur une cible fictive.
Le second échec de ce film est d’avoir fait de Coluche, comique français hors-catégorie qui faisait des sketchs vachards sur la publicité et sur la consommation, un gentil fiston à son papa, alors qu’il avait l’arme idéale pour aller au bout de son propos et frapper fort.

Mais Claude Zidi qui est aussi le scénariste du film semble timoré sur son sujet et préfère se concentrer sur quelques scènes de pitreries dans les restaurants assurées par Louis de Funès, plutôt que d’offrir à Coluche un scénario et des dialogues à la hauteur de sa virulence.
Le spectateur devra donc se contenter de barbouillages à la crème sur des retraités suivis d’un lancer de seau d’eau dans un improbable cirque et d’une amourette prépubère avec une blondeur que le cinéma a déjà oublié.

Je passe sur l’humour du film qui a pris 1 siècle en 40 années. Louis de Funès handicapé par une maladie cardiaque remet son numéro d’extravagance gestuelle dans sa poche et le remplace par le déguisement. Ce qui n’est guère plus convaincant. Le spectacle m’a paru un peu sinistre du côté des comiques.

Et c’est le démesuré Julien Guiomar qui finalement coiffe le duo de l’affiche du film. En industriel sans scrupules il s’en tire haut la main et ses scènes sont les meilleures du film.

Bien entendu côté réalisation avec Claude Zidi c’est plutôt basique. Il ne faut pas s’attendre à beaucoup d’audaces.

Vladimir Cosma fait ce qu’il sait faire le mieux : de la musique sautillante et plaisante.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène d’hôpital avec le lancer de piqûre dans les fesses de la part d’un infirmière dont le physique n’inspire pas au fantasme. Je crois que c’est la seule scène où j’ai ri.

L’ANECDOTE

Rendons tout de même à César ce qui appartient à Claude Zidi. C’est à l’époque le réalisateur le plus populaire qui battait records d’entrées sur records d’entrées.
Il a commencé par être le réalisateur des Charlots (Groupe de comédiens comiques) 4 films de 1971 à 1974. Puis il tourne avec Pierre Richard alors grande vedette du cinéma de comédie « La moutarde me monte au nez » et « La course à l’échalote« .  « L’aile ou la cuisse » représentait à l’époque une consécration pour le réalisateur avec un tournage difficile (à cause de la maladie cardiaque de Louis de Funès) mais aussi la plus grande vedette de films de comédie à l’affiche avec à ses côtés un énergumène à l’avenir prometteur. Et bien sûr à l’arrivée un triomphe populaire!

NOTE : 07/20

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