Synopsis

Saigon, 1952 pendant la fête du nouvel an, un homme est retrouvé mort près de la berge du fleuve. Il s’agit d’un américain Alden Pyle. Un policier se rend chez Thomas Fowler un journaliste britannique vétéran qui connaissait très bien Alden Pyle. L’inspecteur Vigot prie le reporter de bien vouloir le suivre à la morgue afin de reconnaître le corps. Mais l’inspecteur s’intéresse aussi aux relations entre Fowler et Alden. Tous deux convoitaient la belle Phuong…

CRITIQUE

Quand Graham Greene auteur du livre dont est tiré le film a vu le film, il est sorti furibard que l’on ait pu ainsi modifier la fin.
Car le livre ne justifiait en aucune façon l’intervention américaine dans ce qui allait devenir la guerre du Vietnam quand ce n’était encore que la guerre d’Indochine.
Au corps défendant de Joseph L. Mankiewicz, les Etats-Unis ont traversé la sombre période du maccarthysme. Et les grands studios d’Hollywood encore transis par cette chasse aux sorcières ne peuvent se permettre de sortir un film qui mettrait à mal la projection militaire du pays.
Le film est donc très timide sur l’aspect politique et stratégique et laisse en partie le spectateur sur sa faim et soif de mieux comprendre un conflit. Et comment de franco-indochinois il devient américano-vietnamien.

Mankiewicz se concentre donc sur le trio amoureux. Et surtout sur ce journaliste britannique amoureux d’une jeunette vietnamienne mais qui est incapable de concrétiser sa relation par un mariage désiré par sa compagne.
L’arrivée du jeune américain qui n’hésite pas à fouler du pied les plates bandes du vieux journaliste, sème un trouble psychologique important chez ce dernier qui devient un homme faible. C’est cet aspect du film qui est intéressant.

Joseph L . Mankiewicz livre un film sec sans scènes superflues et malgré un scénario perfectible fait montre d’une belle maestria dans sa réalisation.

Michael Redgrave est excellent ce qui est moins le cas de Audie Murphy qui n’élève pas assez son niveau de jeu.

La musique de Mario Nascimbene verse trop dans l’orientalisme. Elle n’offre qu’un intérêt illustratif en rapport direct au film.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène de l’attentat sur une des places principales de Saïgon. Jolie reconstitution d’une atmosphère de troubles dans une ville faite pour la quiétude.

L’ANECDOTE

Montgomery Clift dans le rôle de Alden et Laurence Olivier dans celui de Fowler étaient pressentis. Mais Montgomery Clift doit décliner le tournage (en partie à Saigon, l’autre à Cinecittà à Rome) pour raison de santé. A la suite de quoi on propose le rôle à Humphrey Bogart qui refuse, c’est Audy Murphy qui hérite du rôle. Laurence Olivier se désengage.

NOTE : 12/20

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