Synopsis

Rome, fin des années 1960, Margherita « Mimmi » une jeune veuve découvre que son mari lui avait caché l’existence d’une garçonnière high-tech, dans laquelle il se livrait à des jeux sexuels sadomasochistes. Mimmi regarde les films tournés lors de ces ébats et découvre que sa meilleure amie y participait. Mimmi se met à fantasmer et à changer sur la vision de sa sexualité…

CRITIQUE

Ce film est un des meilleurs exemplaires du sous-genre de la comédie en Italie. Il s’agit de la comédie érotique, qui déferlera sur les écrans au début des années 1970 jusqu’au milieu des années 1980.

Ce sous-genre contrairement au cinéma français a été fréquenté par de grandes actrices italiennes : Stefania Sandrelli, Laura Antonelli, Ornella Muti, Laura Betti. Mais aussi des actrices européennes telles Edwige Fenech et Catherine Spaak.

De grands ou bons réalisateurs y sont passés Dino Risi « Sessomatto« , Aldo Lado « La cugina« , Salvatore Samperi « Malizia« , Luigi Comencini « Mon dieu comment suis-je tombée si bas?« .

Si bien peu de ces comédies érotiques ont été de grands films, celui auquel nous nous intéressons aujourd’hui fait partie des tous meilleurs.
Le film bénéficie d’un énorme travail formel. Éclairages, décors, costumes, coiffures, musique. Tout ceci est irréprochable et contribue même à regretter ces années où la mode avait du goût, et les femmes de la classe.

L’autre réussite du film est de ne point tomber dans un voyeurisme de mauvais aloi, bien que les scènes de nu soit légion. Les scénaristes Ottavio Jemma et Nicolo Ferrari haussent le niveau en intellectualisant le sujet. L’héroïne même si elle pratique une sexualité un peu plus débridée que durant son mariage, fait aussi des recherches psychologiques et psychanalytiques sur les déviances sexuelles.

Sur le fond, le film est moins pétillant. Le scénario au bout de trente minutes patine un peu et l’arrivée du personnage interprété par Jean-Louis Trintignant annoncée dans le générique se fait sérieusement désirer. Mais quand enfin il apparaît le film repart sur de belles roulettes et tout cela glisse jusqu’à une fin peu banale.

Catherine Spaak est charmante et superbement filmée par le réalisateur subjugué par son actrice.

Armando Trovajoli tricote et détricote une jolie ritournelle sur tous les rythmes possibles et orchestrations imaginables.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE 

 

L’ANECDOTE

Catherine Spaak est la fille du grand scénariste dialoguiste belge Charles Spaak qui a écrit entre autres « La belle équipe » (1936) de Julien Duvivier, « La grande illusion » (1937) de Jean Renoir » et « Cartouche » (1962) de Philippe de Broca.

NOTE : 12/20

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