Synopsis

Rome début des années 1950, la police entre chez Rosario Scimoni pour l’arrêter pour malversations. Catane, Sicile au début du siècle, Rosario Scimoni est un jeune homme qui travaille comme secrétaire particulier mais pour un petit salaire pour son oncle maire de la ville. L’opposition socialiste est menée par un couple. Rosario Scimoni est amoureux de la femme et par amour pour elle déclenche un scandale à la mairie lors d’une réception protocolaire qui ruine la carrière de son oncle. Voici Rosario devenu socialiste qui perd malgré cela les élections au profit du Duc de Lanocita, homme corrompu qui détourné les votes grâce  sa fortune…

rueducine-com-l-arte-di-arrangiarsi-photo

CRITIQUE 

Avec ce film considéré comme le troisième film d’un triptyque du réalisateur Luigi Zampa dont les deux premiers opus sont « Les années difficiles » (« Anni difficili« ) (1948) et « Anni facili » (1953), nous assistons aux balbutiements de la comédie à l’italienne.
Ici le portrait d’un italien moyen prêt à tout pour devenir riche et influent quitte à traverser tout l’échiquier politique, à épouser des laiderons riches, et à tremper dans les pires magouilles pour parvenir à ses fins.

Bien entendu pour un tel personnage, veule, opportuniste et âpre au gain, il fallait un Alberto Sordi pour faire passer la pilule. Bien entendu celui-ci relève le gant et interprète ce Rosario cynique et sans morale avec une maestria dont il a le secret, et fera de lui l’un des plus grands interprètes de la comédie à l’italienne.

rueducine-com-l-arte-di-arrangiarsi-photo-4
Le scénario de Vitaliano Brancati et Luigi Zampa accumule les situations permettant au protagoniste principal, de louvoyer dans la société pour tenter de grimper les échelons et face aux obstacles politiques de retourner sa veste. La ficelle est parfois un peu grosse mais ça fonctionne à tous les instants. En cela il reprend un des ressorts d’un de ses films précédents « Les années difficiles » (« Anni difficili« ) (1948) et le développe au long du film.

Luigi Zampa et son scénariste ont la préscience de voir qu’avec a Démocratie Chrétienne (DC) se sont les affaires d’argent qui vont scander 40 ans de pouvoir de ce parti avant qu’il ne s’effondre (avec le parti socialiste italien (PSI) tout aussi pourri) sous les coups de Tangentopoli (opération mains propres) en 1994.
Il décrit aussi sur la fin du film l’immuabilité de la présence de la mafia et l’asservissement du politique devant elle.

Très bonne musique de Alessandro Cicognini.

rueducine-com-l-arte-di-arrangiarsi-photo-3

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Rosario Scimoni est défié en duel à l’épée. Quand il apprend par ses amis que son adversaire est champion d’Italie au sabre, il est pris de panique. Sur le lieu du duel il fait durer le temps avant l’affrontement, attendant l’intervention de la milice fasciste. Celle-ci explique que le Duce a interdit les duels. Mais si c’est une question d’honneur, il est prêt à fermer les yeux et faire un faux rapport à Rome. Rosario refuse le combat car dit-il il est légaliste et fasciste. Il s’en va en faisant un salut bras tendu des plus éloquents…

L’ANECDOTE

Alessandro Cicognini (1906-1995) a été un compositeur pour le cinéma parmi les plus prolifiques. Il signera les plus grande musiques du cinéma néoréaliste. Il arrête de composer pour le cinéma à la fin des années 1960 et ne se consacre qu’ à l’enseignement jusqu’à son dernier souffle.

NOTE : 14/20

Video & Photo

1 videos 6 photos

Write a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *