Synopsis
Région parisienne fin des années 1980, Thierry, Gérard, Francis et Daniel quatre anciens de H.E.C. et amis se rendent à une soirée d’anniversaire de leur promotion. Les trois premiers ont bien réussis professionnellement. Ce n’est pas le cas de Daniel toujours en galère à chercher le bon coup qui lui permettra de lancer sa carrière. Daniel leur propose de participer à une nouvelle affaire en or. Mais ceux-ci échaudés par les affaires en or précédentes, refusent de l’aider financièrement. Daniel ne pouvant mettre une mise de départ joue une grille de loto. Thierry et Gérard par une manipulation vidéo d’un tirage précédent vont faire croire à Daniel qu’il a gagné…
CRITIQUE
Avec « Les ripoux » (1984) (je parle juste du premier film de la trilogie) Claude Zidi signe avec ce film ce qu’il a fait de mieux dans sa longue carrière du spécialiste de la comédie.
Il faut dire que l’apport de Simon Michaël sur le scénario permet à Claude Zidi de quitter son cinéma de comédies assez bas de gamme (« Les bidasses« , « Les sous-doués » et les comédies avec Coluche « L’aile ou la cuisse » (1976) , »Banzaï« (1983) qui ne volaient pas bien haut).
Cependant plus que dans « Les ripoux » la comédie s’efface bien souvent au profit du thriller.
Claude Zidi et s’entoure d’une belle distribution:
Christophe Malavoy qui dans le milieu des années 1980 est une valeur sûre du cinéma.
François Cluzet qui commence à se faire un nom.
Mais aussi Jean-Pierre Bisson (1944-1995) qui lui aussi commence à obtenir de beaux rôles au cinéma.
Plus deux vieux briscard Hubert Deschamps et Roger Dumas qui équilibrent le film.
Claire Nebout est la petite nouvelle (elle en est à son quatrième film) et permet à son physique légèrement androgyne de marquer les spectateurs.
Claude Zidi s’applique particulièrement pour ce film dans le placement de la caméra et semble vouloir donner un tournant à sa carrière de réalisateur. Abandonnant la comédie franchouillarde pour des films plus écrits mieux dialogués et à la réalisation plus réfléchie.
A noter un petit twist-ending sans grande incidence sur la fin du film déjà avalisée mais qui fait un petit effet.
Francis Lai signe la musique du film.
Sa partition ne fait pas partie de ses plus grandes mélodies.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Le vol du coffre fort chez le méchant Bernard Hassler avec un 4×4. Au beau milieu d’une fête. Bien fichu.
L’ANECDOTE
Claude Zidi 79 printemps à ce jour s’est rangé des voitures après un « Les ripoux 3 » assez calamiteux.