Synopsis

Une petite ville du Michigan aux Etats-Unis dans les années 1950, Frederik Manion un lieutenant a assassiné un propriétaire de bar. Celui-ci aurait frappé et violé Laura, sa femme, alors qu’il la ramenait chez elle dans sa voiture. Paul Biegler est un avocat dont les affaires tournent au ralenti, revenu de la pêche, où il passe le plus clair de son temps, Parnell Emmett MacCarthy, un ancien collègue porté sur le whisky, vient lui rendre visite. Le téléphone de Paul Biegler sonne. C’est la femme du lieutenant qui l’appelle afin qu’il assure la défense de son mari. Sous la pression de son ami il accepte de voir le lieutenant en prison. Après son entrevue il finit par accepter et demande à son ami de le seconder dans sa tâche…

CRITIQUE

Film brillantissime adapté d’un roman de John D. Voelker, au scénario sans faille de Wendell Mayes.

Otto Preminger fait montre de rigueur et de virtuosité dans sa mise en scène.

Il s’appuie sur le jeu pointu et nuancé de James Stewart en avocat roué et l’interprétation de haute tenue de tout le casting. A la tête duquel figure George C. Scott en assistant retors du State Attorney.
Les acteurs sont brillamment mis en valeur dans leur jeu durant les 2h30 que dure le film.

« Autopsie d’un meurtre » (« Anatomy of a murder« ) est un des sommets du film de procès avec « Témoin à charge » (« Witness for the prosecution« ) (1957) de Billy Wilder qui sont deux grands classiques du genre .

Au final nous comprenons que le sort du lieutenant, qui a commis somme toute un meurtre d’une banalité sans nom, importe peu.
Ce qui prime est le duel féroce que se livre accusation et défense. Les moyens utilisés étant peu reluisants, allant jusqu’à la manipulation du jury.

Le film bénéficie de la musique éclatante de Duke Ellington qui lustre le tout et fait briller de mille feux ce film cynique.

 

 

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le juge convoque le procureur et son assistant et l’avocat alors que le procès semble dans une impasse pour Paul Biegler. Mais ce dernier invoque un fait précédent et le soumet au juge qui remarque que son garde page est un appât. S’en suit un grand discours sur la pêche à la grenouille surréaliste à ce moment de climax dans le film. un chef d’œuvre d’humour.

L’ANECDOTE

Le film eût quelques soucis avec la censure, la pièce à conviction étant le slip de la femme du lieutenant Manion. A cette époque il était licencieux d’évoquer un tel morceau de tissus et dentelles.

NOTE : 17/20

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