Synopsis

Alabama années 1930, Ruth est une jeune fille amoureuse du beau Buddy. Mais celui-ci meurt accidentellement. Ruth a bien du mal à se reconstruire. Mais Idgie, garçon manqué veille sur elle, et malgré une mélancolie permanente parvient à lui redonner goût à la vie.
Années 1990 toujours en Alabama, Evelyn déprime. Elle est grosse et boulimique, ne travaille pas à un mari encore plus gros qu’elle qui se vautre devant la télé. En rendant visite à sa belle mère dans un hospice Evelyn rencontre une vieille dame Ninny. Entre elles deux c’est une amitié immédiate qui s’installe. A tel point que Ninny lui raconte l’histoirebelle et tragique de Ruth et Idgie…

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CRITIQUE

Film un peu bancal pour la bonne raison qu’il raconte deux histoires différentes.

La première dans les années 1930-40, la seconde dans les années 1990.
La première est charmante, rythmée et intéressante. La seconde est paresseuse, lente et ennuyeuse.

Tiré d’un roman éponyme de Fannie Flagg on peut dire que l’adaptation est en grande partie fidèle.

Cependant si l’histoire entre les deux tenancières du Whistle Stop Café est clairement lesbienne dans le roman, Fannie Flagg, Carol Sobieski et  Jon Avnet en ont plutôt fait une histoire d’amitié féminine. Avec quelques sous-entendus lesbiens mais guère. Ce qui n’a pas empêché le film d’être salué par la communauté gay des Etats-Unis.

Le film décrit un petit monde en Alabama, au sud des Etats-Unis où la ségrégation raciale était de mise.
Bien que sur ce point le film en atténue assez étrangement les effets sur la communauté montrée à l’écran.

Jon Avnet multiplie les allers-retour entre les deux époques. Le procédé finit par lasser à la longue. Les effets du récits sont aussi parfois prévisibles ce qui casse l’engouement du spectateur dans sa vision.

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Ce sont les quatre actrices qui font de ce film une œuvre digne d’intérêt.

Kathy Bates arrive à être émouvante dans un rôle pas évident de femme qui se cherche.  Coincée entre un mari énorme vissé devant la télé pour les retransmissions de sport, et un désir d’amour et de reconnaissance.
Jessica Tandy compose une petite vieille à la mémoire vivace qui sait ménager le suspens dans ses récits.
Mais ce sont quand même Mary Stuart Masterson et Mary-Louise Parker qui emportent l’adhésion. Leur interprétation de ses deux femmes qui se choisissent pour tenir un café-restaurant dans ce bled paumé où les trains passent sans s’arrêter, est quand même remarquable.

Il faut dire une chose; c’est que les américains savent très bien filmer les morts lentes et alitées dans des scènes assez poignantes. C’est le cas pour ce film.

La musique de Thomas Newman est purement illustrative. Rien de décelable en bon ou moins bon.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Mais qu’est devenu le corps de Frank Bennett mari violent de Ruth et membre du Ku Klux Klan venu enlever son fils  et qui a mystérieusement disparu? L’explication mérite le détour par le film.

L’ANECDOTE

L’actrice anglaise Jessica Tandy décède en 1994 à 85 ans. Elle tournera trois films après « Beignets de tomates vertes » son dernier sera « Un homme presque parfait » (« Nobody’s fool » ) de Robert Benton avec Paul Newman Bruce Willis et Melanie Griffith.

NOTE : 12/20

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