Synopsis

Dans l’ouest américain depuis la sévère défaite du général Custer à Little Big Horn, les indiens sont sur le sentier de la guerre, ils harcèlent sans discontinuer les diligences et les pionniers isolés. 10 000 Sioux et Cheyennes sous le commandement de Crazy Horse et de Sitting Bull menacent de stopper la conquête de l’ouest. Les régiments de cavalerie tentent d’intervenir de-ci de-là pour maintenir un ordre précaire. Sur un poste avancé le Capitaine Nathan Brittles est à quelques jours de la retraite, il est chargé de partir convoyer la nièce et la femme du Major dans un Fort plus abrité. Il se rend chez son commandant pour protester contre cet ordre qu’il juge dangereux dans une contrée où le danger est permanent…

CRITIQUE

John Ford et ses scénaristes Laurence Stallings et le fidèle Frank S. Nugent rendent hommage aux hommes de l’US Cavalerie qui ont pu par abnégation et jusqu’au sacrifice permettre la conquête de l’ouest.
Malgré le terrain hostile et les indiens.

Ainsi après un exposé tonitruant et emballé des faits qui ont précédé l’action du film, le spectateur s’installe dans un régiment de cavalerie aux avant-postes de la frontière.
Ford, Stallings et Nugent prennent leur temps pour nous montrer la vie de caserne de ces hommes. Ils dissèquent le fonctionnement de la chaîne de commandement qui va du Major au trompette.
Mais ils s’attachent aussi à souligner les espoirs pour les jeunes et leurs angoisses de l’inconnu quand à quelques semaines de la retraite les plus anciens quitteront l’uniforme pour la vie civile. Sans femme, ni attaches, ni toit.

Si le film nous montre de nombreuses scènes en présence d’indiens le spectateur peut se sentir un peu frustré de ne pas avoir eu son compte en batailles entre cavalerie et autochtones. D’autant qu’on nous les annonce comme particulièrement remontés. Certes il y a bien une charge dont il est question dans le titre français mais elle est plus tactique qu’héroïque.

John Ford maîtrise parfaitement la technique de la nuit américaine tourner de jour des scènes nocturnes (assombries par sous exposition de la pellicule ou par filtre).

Les décors somptueux de la Monument Valley sont remarquablement mis en valeur et même si Ford n’a pas la science de Raoul Walsh pour l’utiliser pleinement, il n’en demeure pas moins que le résultat est somptueux.
Tout comme l’utilisation du Technicolor pour son premier film en couleur.

La musique de Richard Hageman est elle aussi un véritable hymne à la cavalerie.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Pendant qu’un blanc pas très catholique du point de vue moral se fait torturer par les indiens en étant poussé dans les flammes d’un bûcher, le capitaine et ses hommes regardent le spectacle tout en devisant sur les bienfaits de la chique de tabac. Scène assez saisissante.

L’ANECDOTE

Le film s’articule entre « Le massacre de Fort Apache » (« Fort Apache« ) (1948)  et « Rio Grande » (1950) deux autre films qui ont pour sujet l’US Cavalerie.

NOTE : 15/20

Video & Photo

1 videos 20 photos

Write a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *