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Synopsis

Dans un fort du Texas proche de la frontière avec le Mexique, le colonel Kirby York rentre de mission. Il apprend que son fils s’est fait enrôler comme volontaire et, hasard des affectations, se retrouve dans ce poste frontière. Lors d’un tête à tête entre le colonel et son fils Jeff, celui-ci lui apprend ce qu’il savait déjà. Il a échoué à West Point et ne fera donc pas partie de l’élite de l’armée américaine. Mais il reste convaincu que son destin est de servir son pays sous l’uniforme. Là-dessus arrive la mère de Jeff Kathleen qui a bien l’intention de raisonner son fils et l’éloigner de ce métier dangereux. D’autant que les apaches ne cessent leurs raids imprévisibles et meurtriers, facilité par le passage du Rio Grande qui les préserve de toute attaque de la cavalerie américaine…

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CRITIQUE

Après « Le massacre de Fort Apache » (« Fort Apache« ) (1948) et « La charge héroïque » (« She wore a yellow ribbon« ) (1949), John Ford ajoute une pierre sur sa description de la vie de la dans les régiments de cavalerie qui étaient au contact des indiens. Il reprend même le personnage du premier film du triptyque Kirby York devenu colonel. (Il était capitaine dans « Le massacre de Fort Apache« ).

Le voici affublé d’un fils qui le déçoit un peu (il échoué à West Point) et d’une femme qui lui reproche deux choses: de n’avoir pas su empêcher son fils d’embrasser la carrière militaire, et d’avoir participé lors de la campagne de la Shenandoah au pillage et l’incendie en règle de la région et de la propriété de sa femme.

Si le film piétine durant la première demi-heure, John Ford nous fait passer la dragée avec son acteur Victor McLaglen qui nous offre quelques bons moments de comédie.

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Par la suite le film s’emballe place à la camaraderie, la solidarité ce qui fascine John Ford et fait la force de la cavalerie.
John Ford est aussi bon dans les moments faibles (la description de la vie militaire) que dans les moments forts (l’action). Ces dernières sont spectaculaires et tiennent en haleine, même un spectateur aguerri qui a vu des milliers de films. A noter encore que les nuits américaines (scènes censées se passer la nuit tournées de jour) signées Bert Glennon sont très réussies. Certes l’on voit quelques ombres mais dans l’ensemble l’illusion est franchement bonne. Ce n’est pas souvent le cas.

Ce n’est pas le John Ford du film « Les Cheyennes » (1964) où il montrait une compassion certaine envers le peuple indien quatorze ans après ce film.
Dans « Rio Grande » les indiens (Apaches et Mescaleros) sont montrés comme sauvages assassins et alcooliques.

La musique de Victor Young n’est pas de ses plus brillantes, cependant elle fait le job.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’attaque du convoi de chariots par les indiens. John Ford sait filmer ce genre de poursuites de façon spectaculaire sur fond de Monument Valley. Les accélérés sont peu perceptibles. De la belle oeuvre.

L’ANECDOTE

Premier film où se rencontrent Maureen O’Hara et John Wayne. Ils tourneront encore 4 films ensemble « L’homme tranquille » (« The quiet man« ) (1952) de John Ford, « L’aigle vole au soleil » (« The wings of eagles« ) (1957) de John Ford « McLintock » (1963) de Andrew V. McLaglen, « Big Jake » (1967) de George Sherman. Qui formera ce que l’on appelle un couple de cinéma. En France nous avons Catherine Deneuve et Gérard Depardieu.

NOTE : 15/20

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