
CHASSEUR BLANC, COEUR NOIR
- Charlotte Cornwell, Clint Eastwood, George Dzundza, Jeff Fahey, Marisa Berenson, Norman Lumsden
- Clint Eastwood
- Aventures, Biographie, Drame
- 1990
- White hunter, black heart
- USA
- Burt Kennedy, James Bridges
- Lennie Niehaus
Synopsis
Los Angeles, années 1950 le réalisateur John Wilson obtient un contrat pour tourner un film en Afrique. Le scénariste et ami Peter Verrill le rejoint dans une superbe propriété pour mettre au point le scénario. John Wilson fait par à Peter Verrill de son intention une fois le scénario achevé et avant de commencer le tournage de faire un safari à l’éléphant. Tout est prêt pour partir en Afrique, le scénario achevé, la production bouclée, le matériel acheté et les acteurs sous contrat. Reste à tuer l’éléphant…
CRITIQUE
Premier très grand film de Clint Eastwood en tant que réalisateur.
Voire chef d’œuvre.
Clint Eastwood reprend un manuscrit du propre scénariste de John Huston, Peter Viertel, qu’il a écrit d’après son expérience sur le tournage de « The African Queen » qui a eu lieu au début des années 1950.
Viertel raconte l’obsession d’un homme qui suivra son instinct destructeur et l’amènera à commettre l’irréparable.
Film admirablement maîtrisé et au casting impeccable.
Clint Eastwood incarne à merveille le rôle (de John Huston donc). Un personnage sympathique aux convictions antiracistes affirmées, mais dont le côté obsessionnel lui donne une part d’ombre terrible.
Et Jeff Fahey est tout aussi remarquable dans celui d’un homme impuissant à raisonner son ami et qui assiste à l’inéluctable drame.
La beauté de Marisa Berenson qui reprend le personnage de Katharine Hepburn illumine aussi le film malgré un personnage discret.
Superbes images de l’Afrique. Du pur bonheur cinématographique.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
A l’hôtel une anglaise, fait part à Wilson et Verrill de ses opinions antisémites, Wilson poli et avec un grand sourire la met plus bas que terre tout en faisant d’elle un croquis la ramenant au portrait de Hitler. Jubilatoire.
L’ANECDOTE
Ce film de Clint Eastwood a été un de ses plus grands revers en terme de fréquentation des salles aux Etats-Unis, malgré une critique bienveillante.