Synopsis

Rome années 2000, Stefano Nardini joue de la guitare électrique dans un groupe de Rock qui a quelques difficultés créatives. Il vivote de ses sessions en studio. Un soir le concert s’achevant plus tôt que prévu il rentre chez lui et surprend sa compagne avec un autre. Il quitte Rome pour retourner à Rimini sa ville natale et y retrouver ses parents, sa sœur Michela qui travaille dans un aquarium auprès des dauphins, et son frère Alberto qui a repris l’entreprise de fabrique de sirops et fruits confits dans l’alcool. Mais l’entreprise périclite, les dettes s’accumulent, les hypothèques aussi…

 

CRITIQUE

Ce n’est pas charitable que de rire des malheurs d’autrui.

Et pourtant c’est ce que l’on fait tout au long de ce film.
Une vraie comédie sur la famille et le bonheur qu’elle peut engendrer quand tout le monde s’écoute.

Gianni Zanasi n’est pas un grand réalisateur, mais son film met en valeur les acteurs.
Le réalisateur a aussi l’intelligence de donner beaucoup d’importance au hors-champ. Et fait ainsi confiance à ses spectateurs.

Les acteurs s’en donnent à coeur-joie.
En tout premier lieu Valerio Mastandrea en rocker largué par la vie. Il faut voir son visage se décomposer tout en gardant une dignité intacte à chaque tuile qui lui tombe sur la tête. Il est un spectacle à lui tout seul.

Les seconds rôles sont tous savoureux. Caterina Murino est une de ces beautés italiennes qui incendient la pellicule.
Le scénario co-écrit par le réalisateur et Michele Pellegrini est intelligent sur fond d’une histoire somme toute simple.
Ils ont su digérer les productions de la comédie à l’italienne des années 1950-1970 et réintroduire une satire sociale dans ce film. Avec légèreté mais acuité.

On peut regretter cependant que la ville de Rimini ne soit pas mieux filmée.

La bande originale balaie un vaste spectre qui va de l’opéra au punk mais qui est toujours dans le bon ton.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La mère de Stefano annonce à son fils qu’elle a trompé son père, Stefano lui dit que ce n’est pas grave que ça peut arriver. Elle lui dit que ça a duré un an et que c’était il y a 36 ans. Et que son père naturel n’est pas celui qui l’a élevé mais l’homme qu’il enterré la veille quand il a bien voulu accompagner sa mère au cimetière. Stefano est effondré!

L’ANECDOTE

Gianni Zanasi a connu un de ces moments de perte de vitesse où il est allé se ressourcer dans sa famille. Un film donc, en partie autobiographique.

NOTE : 16/20

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