Synopsis

Un malfrat anglais propriétaire d’un restaurant de cuisine française, vient manger régulièrement dans son restaurant avec ses acolytes et sa femme Georgina, qu’il maltraite, comme il maltraite le personnel du restaurant, et les gens qu’il côtoie en général. Sa femme tombe amoureuse d’un client habituel du restaurant. Ses deux derniers s’aiment, cachés avec la complicité du chef de cuisine. Mais le mari s’aperçoit qu’il est cocu et menace sa femme d’attraper son amant de le tuer et de le manger. Il finit effectivement par le trouver dans sa bibliothèque et par le tuer en l’étouffant, le forçant à manger des pages de ses livres pour Georgina l’heure de la vengeance a sonné…

CRITIQUE

Peter Greenaway auteur de films atypiques, est avec ce film au sommet de son art.

Cet artiste touche à tout (il est aussi peintre et sculpteur) donne à ce film une dimension visuelle des plus impressionnantes. Faisant une mise en scène très théâtrale, avec un jeu sur les couleurs qui changent selon les pièces du restaurant dans lesquelles évoluent les personnages. Jusqu’au costumes qui changent de couleur au long des nombreux travellings.

Mais le film n’est pas qu’une sublime enveloppe, Peter Greenaway va au plus profond de l’âme humaine dans l’amour ou dans la dépravation.

Un petit mot sur la distribution: Michael Gambon en mafieux qui se pense gastronome est sensationnel.
Helen Mirren irréprochable.
Et Richard Bohringer parle anglais avec un bel accent français, et plante un cuisinier à qui on ne la fait pas.

Attention ce film s’adresse à un public averti. Les images scatologiques et de viandes en décomposition peuvent heurter la sensibilité. Bien plus qu’un film pornographique. Beaucoup de personnes ayant vu ce film l’ont détesté.

J’ai trouvé ce film jubilatoire.

Ainsi que sa musique.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La (s)cène finale, dans laquelle la femme oblige son mari à manger son amant sous le regard de toutes les personnes humiliées par ce dernier. Sur la musique majestueuse de Michael Nyman. Sensationnel.

L’ANECDOTE

La musique de la scène finale est tirée d’un morceau intitulé « Memorial » est composé pour commémorer les morts du stade du Heysel en 1985.  Joué une seule fois dans son intégralité, Michael Nyman l’utilise pour d’autres œuvres. Parmi lesquelles ce film de Peter Greenaway.

NOTE : 19/20

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