Synopsis
Paris années 1980, Rupert vient chercher Franck son ami et collègue, un beau dimanche, pour cueillir Makovski, un malfrat dangereux. Rupert a repéré où il loge. Ils tendent une souricière : Rupert monte dans l’appartement de la petite amie de Makovski tandis que que Franck reste au pied de l’immeuble. Mais Makovski est venu avec un complice. L’arrestation est plus compliquée que prévue. Franck est blessé par le complice, et Makovski est tué alors qu’il tentait de fuir. Rupert se rend chez Fred un ancien flic à la retraite. Rupert a trouvé ses coordonnées sur le cadavre de Makovski…
CRITIQUE
Polar efficace avec une distribution solide, un scénario certes perfectible mais tout a fait intéressant. Michel Vianey (1930-2008), réalisateur sur le tard (premier long métrage) en 1976 tourne ce quatrième et avant dernier film, sans génie mais avec sérieux.
Ce deuxième polar est une adaptation d’un roman de Andrew Coburn intitulé sobrement « Off duty » dans son titre original et beaucoup moins lapidaire en français « Personne ne devrait mourir comme ça » dans un premier temps, les rééditions suivantes reprenant le titre du film.
Le duo Victor Lanoux/Jean Rochefort fonctionne très bien. Et leur relation d’amitié assez complexe pour donner un intérêt psychologique supplémentaire au film.
Les méchants mafieux et hommes de mains campés principalement par Armin Mueller-Stahl et Jean-Roger Milo sont tout à fait réussis le premier dans les manières policées, le second en brute épaisse.
On peut regretter une quasi omniprésence de la musique qui par moment brouille l’image. Pourtant la musique de Jean-Pierre Mas est plutôt bonne. Mais point trop n’en faut…
Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à nos jours.
LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE
Rupert dont la vie conjugale est brisée par une séparation confie à son fils que le plus dur pour lui ce serait de ne plus avoir d’ami.
L’ANECDOTE
Malgré ses qualités le film est boudé par le public en salles. Et l’on ne peut pas dire qu’à la télévision il ait quelque chance de se rattraper ses diffusions sont rarissimes.
NOTE : 12/20
Le personnage de Dansevitch (Jean-Roger Milo) m'intrigue. Vous écrivez que ce second homme de mains est une brute épaisse. Et sur une des photos ( vers 38 mn) que vous publiez il s'approche de Patricia qui tient des sacs monoprix. Il me semble que cette courte scène peut donner lieu à plusieurs interprétations. L'intrigue est simple, il menace Patricia d'être défigurée par ses commanditaires si son ami Frank n'arrête pas ses conneries. Dansevitch ne délire pas , il sait qu'en raison de son comportement de voyou et de sa figure ingrate personne ne l'aime. Le visage de Dansevitch se détache entre les mots super et M, et sur les sacs de Patricia la lettre M se détache. M comme aime .Un erotomane amoureux de Patricia en quête de réciprocité aurait pu interpréter ces signes comme la preuve de l'amour de Patrcia qui n'oserait pas le lui dire de vive voix mais le lui fairait comprendre .