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Synopsis

Moscou fin des années 1980, le commissaire Ivan Danko et son second Yuri Ogarkov débarquent dans une sorte de bar dans lequel le trafiquant Viktor Rostavili et ses lieutenants sont réunis. Mais l’arrestation tourne mal et Rostavili s’échappe. Les deux policiers le pourchassent dans les rues moscovites. Mais Yuri Ogarkov se fait abattre par le truand. De plus il parvient à échapper à la police. Ivan Danko finit par apprendre que Viktor Rostavili est allé se mettre au vert à Chicago, et alliant l’utile à l’agréable va négocier auprès de ses fournisseurs américains ses futures importations de drogue pour Moscou. Ivan Danko arrive lui aussi à Chicago. On soumet la sécurité du commissaire Danko au sergent Art Ridzik malchanceux dans ses dernières arrestations et un peu mis au rencart…

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CRITIQUE

Depuis 1985 l’URSS dont Mikhaïl Gorbatchev est aux commandes tente par un système de mesures nommées « Perestroïka » de desserrer l’étau économique dans lequel il s’est enfermé. Pour chercher l’appui du peuple contre les conservateurs plus que réticents, Gorbatchev met en place la « Glasnost » série de mesures pour la liberté d’expression.  Ce qui implique aussi une ouverture vers l’ouest.

« Double détente » est un film américain symptomatique de cette ouverture de l’URSS vers les pays occidentaux. Et rien de tel qu’un buddy movie dans lequel deux flics l’un soviétique avec une conception de l’ordre très prononcée et l’autre américain beaucoup plus brouillon (les deux reflétant leur ville respective Moscou et Chicago) pour marquer d’une pierre cinématographique les événements politiques qui ouvrent des perspectives à Hollywood.

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De fait le tournage du film de Walter Hill est le premier depuis la fin de la seconde guerre mondiale qui ait eu accès à la Place Rouge.
Cependant le film n’est pas à la hauteur de l’événement politique. Le scénario (l’histoire policière) est plutôt laborieux pas très imaginatif, et manque d’opposition frontale entre les deux équipiers de circonstance.

Dommage car le buddy-movie était lui vraiment très contrasté dans son choix de casting et l’opposition Schwarzenegger/Belushi était plutôt prometteuse, mais la mayonnaise ne prend pas. Chacun des deux joue sa partition sans que jamais l’action de l’un semble agir sur l’autre.

Walter Hill bâcle son film par une réalisation peu soignée.

Quant à la musique de James Horner elle est ultra datée dans son orchestration, très caricaturale dans sa recherche de puissance ainsi que pompière.

 

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La poursuite finale en autobus. Spectaculaire. C’est ce que l’on retiendra du film, malgré un manque de crédibilité : Le gangster et le flic maîtrisent parfaitement la conduite du bus. Ah bon?!

L’ANECDOTE

Walter Hill choisit la poursuite finale en autobus, jugeant (et il avait sûrement raison) que l’imposant physique de Schwarzenegger limitait les possibilités ce cinéma dans un habitacle de voiture et que celui plus vaste d’un autobus lui offrirait de plus grandes facilités.

NOTE : 11/20

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