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Synopsis

Paris début des années 2000, dans le quartier de Pigalle, après un braquage ultra violent (7 morts) pour des bijoux destinés à un nabab du moyen orient, Frank Chaieski un gangster au curriculum grand comme le bras et Nina Delgado une prostituée, sont arrêtés au petit matin et interrogés à la PJ. Mais il s’avère que ces deux-là sont en fait des flics qui cherchent à coincer des ripoux de ce commissariat à l’origine du braquage des bijoux et auparavant d’un convoi de fonds…

CRITIQUE

Olivier Marchal se fait les dents sur le polar avant de faire le film de ses rêves « 36 quai des orfèvres« .

Ayant été lui-même flic, on peut croire en la sincérité de son propos. D’ailleurs sur l’affiche du film il annonce « J’ai filmé ce que j’ai vécu ». Reste que le film (qui manque de moyens) aurait pu être sensationnel. Il n’est que bien.

Olivier Marchal tient à magnifier l’image policière pour donner à son film un côté sexy par des tenues irréelles comme les longs imperméables noirs, où par les dialogues trop chargés en argot. Et en même temps il décrit des hommes gagne-petit qui peuvent céder face à la tentation de ce qu’empoche ceux qu’ils sont chargés d’arrêter. Des hommes au mieux aigris, au pire déséquilibrés mentalement et border-line dans leur comportement de flic.

Le problème du film est qu’il dévoile trop tôt les intentions des uns et des autres, et de plus, qu’il le fait par des flash-backs trop nombreux. Cela nuit à l’efficacité de la tension du film.

Olivier Marchal est tout à fait à l’aise dans les scènes de violences qu’elles soient avec armes à feu ou verbales dans le commissariat.

Richard Anconina et Anne Parillaud ainsi que François Levantal, Francis Renaud et Gérald Laroche sont excellents.

On pourra reprocher à la prise de son de ne pas être à la hauteur abandonnant une partie des dialogues en chemin, et aussi à la musique de Axelle Renoir de faire plus référence aux films pornographiques qu’aux polars.

Olivier Marchal emmène avec lui un univers intéressant qui depuis a été en partie repris dans les propres polars du réalisateur ou dans des séries policières télévisées comme « Braquo« , »Flics » ou « Sur le fil« .

Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à nos jours.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le braquage des bijoux dans une boite de nuit de Pigalle suivi du contre braquage sur le trottoir de cette même boite de nuit. Deux moments juxtaposés d’extrême violence subite et maîtrisée.

L’ANECDOTE

Olivier Marchal sans producteur ni le moindre financement en vue dépose son scénario chez l’agent de Richard Anconina qui à la lecture est séduit et veut monter le film. Il saura convaincre les producteurs Ariel Zeïtoun et Cyril Colbeau-Justin.

NOTE : 13/20

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