Synopsis

Saigon 1965, l’aviateur et animateur de radio Adrian Cronauer vient d’âtre transféré de Crête au Vietnam. Il doit intégrer la radio des forces armées américaines pour soutenir leur moral. Il a une réputation de comique mais aussi d’insubordonné et de fauteur de troubles. C’est le soldat Garwick qui sera son aide qui vient le chercher à l’aéroport. Arrivés aux studios de la radio, il est de suite chapitré par le sergent Major Dickerson qui d’emblée lui annonce son antipathie. Puis il voit le lieutenant Hauk qui a une idée du comique pour le moins suranné tout en se disant un spécialiste de la blague radiophonique. La radio est chargée non seulement de sauvegarder le moral des troupes mais aussi la morale par la même occasion. Adrian Cronauer dès sa première émission vire des platines les standards des années 50 pour du rock n’roll…

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CRITIQUE

C’est le film qui a fait éclater les talents de Robin Williams au grand public.

Acteur protéiforme qui a des possibilités énormes rien qu’avec sa voix. Ajoutez à cela un talent d’interprète qui parvient à montrer des zones d’ombres dans sa personnalité et c’est un diamant dans tous ses éclats qui crève l’écran.

Car le film est plus qu’une comédie, c’est un regard sur le conflit du Vietnam, engagé et perdu par les français et perdu à nouveau par les américains.

On y voit clairement que ce conflit est un piège à cons dans lequel John Fitzgerald Kennedy y a mis le petit doigt, Lyndon Johnson la main et Richard Nixon le bras. Pour finir en chute de Saïgon en 1975 et retour au bercail pour une armée complètement perdue dans un conflit où l’ennemi était insaisissable.

Comme il est dit dans le film les américains appellent l’ennemi Victor Charlie (V.C. = Viet Cong) mais en fait il se nomme Phuong ou N’Guyen. L’ennemi est partout et invisible à tel point que Adrian Cronauer en fréquente un sans en avoir la moindre idée.

Sous le couvert de la comédie et du génie comique de Robin Williams qui multiplie les inventions et improvisations sonores avec sa bouche, se dessine une tragédie générale dont les Etats-Unis mettront 25 ans à se remettre moralement.

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Comme j’ai pu l’observer par ailleurs lors de mon service militaire, le film montre une hiérarchie militaire composée de crétins de bas étages parmi les sous officiers et des officiers un peu mieux lotis intellectuellement mais qui ne peuvent que tenter d’amoindrir les dégâts causés par les premiers. C’est assez pathétique. Mais tellement vrai.

Barry Levinson filme la guerre (ou plutôt les moments de répit durant la guerre) pendant les plages musicales des standards de Rock de l’époque. Ainsi que l’engrenage avec l’envoi de plus en plus massif de troupes américaines au Vietnam.

Le scénario ne fait pas de cadeau à la caste des politiques qui viennent pérorer au micro et notamment l’ancien vice-président Richard Nixon pas encore élu qui vient tirer des plans sur la comète à propos du conflit. Le montage scabreux d’une bande d’interview de Nixon est un pur régal.

Film clairement anti-guerre du Vietnam et quasi antimilitariste où la discipline et la hiérarchie y sont plus que malmenées, « Good Morning Vietnam » tient le choc avec les années.

La bande originale signée Alex North est largement sacrifiée au profit des standards de l’époque.

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LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Le sergent-chef a viré Adrian Cronauer de la radio. Tandis que celui-ci déprime dans les bars de Saïgon, le lieutenant Hauk montre aux auditeurs qu’il n’a aucun talent comique et à ses techniciens qu’il est d’un ridicule achevé. Ses polkas ruinent le moral des troupes.

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L’ANECDOTE

Barry Levinson et Robin Williams ont tourné trois fois ensemble « Good Morning Vietnam » (1987), « Toys » (1992), « Man of the year » (2006).

NOTE : 16/20

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