Synopsis

Première guerre mondiale, l’avion du capitaine de Boëldieu et du lieutenant Maréchal est abattu par le commandant Von Rauffenstein qui connaît la famille du capitaine français. Les deux aviateurs français sont envoyés dans un camp de prisonniers de guerre en Allemagne. Dans la chambrée où ils sont logés avec d’autres français, un tunnel en vue d’une future évasion a déjà commencé à être creusé. la vie s’organise entre jardinage, oisiveté, et fouilles quasi quotidiennes des chambrées. Pendant ce temps sur le front, le fort de Douaumont est pris par les allemands puis repris par les français. Alors que le tunnel est achevé et que l’évasion est prévue pour la nuit suivante, tous les prisonniers sont transférés et dispatchés dans divers autres camps de prisonniers…

CRITIQUE

Jean Renoir signe un des plus grands films du cinéma.

Alors que le nazisme est déjà installé en Allemagne, que l’Italie est sous la dictature de Mussolini depuis 1922, et qu’en Espagne la guerre entre républicains et fascistes tourne à l’avantage de Franco, la guerre en Europe semble déjà inéluctable.

Jean Renoir montre la guerre qui frappe les soldats et les civils, et les destins brisés par des enjeux qui leur sont étrangers.
De jeunes soldats sacrifient leur vie pour tenir une forteresse, une mère allemande a perdu les deux tiers des hommes de sa famille, et les prisonniers de guerre, de conditions sociales différentes développent une solidarité dont ils se seraient abstenus dans la vie civile et tentent de s’échapper de leur camp car il en va de leur honneur.

Le réalisateur et son immense scénariste Charles Spaak, ne nous montre aucun personnage qui soit méchant ou odieux. Chacun des personnages est empreint d’humanisme.
Ce film est un hymne à la  fraternité et à l’antisémitisme qui fait des ravages dans ces années sombres. Jean Renoir n’a pas besoin de montrer les sanglants combats qui font de Douaumont un des symboles de la boucherie que fût la première guerre mondiale. Les affiches des communiqués des états-majors suffisent à comprendre l’horreur de tels combats acharnés.

Et ce n’est pas l’interprétation de Jean Gabin, qui est pourtant impeccable, que l’on remarquera mais celles de Pierre Fresnay et de Erich von Stroheim qui sont les exemples d’une aristocratie qui se fait la guerre sans se détester.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Les prisonniers russes reçoivent une malle de la part de l’Impératrice de Russie, mais au lieu des vivres attendues se sont des livres que contient la malle. De colère, ils mettent le feu à la malle, le capitaine français Demolder amoureux de la littérature en devient malade. Riche scène qui s’avèrera une répétition générale de la future évasion.

L’ANECDOTE

Le titre du film reste assez énigmatique. Qu’elle est donc cette grande illusion? la différence des hommes par la classe sociale à laquelle ils appartiennent, les frontières des pays qui ne sont pas matérialisées, ou encore le fait que cette guerre est la der des der.

NOTE : 19/20

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