Synopsis

La ville de Warlock est sous la coupe d’un certain McQuown. Les shérifs sont assassinés par sa bande où tellement terrorisés qu’ils fuient. C’est ce qui vient d’arriver au dernier shérif provoqué en duel par McQuown, se rendant compte que des tireurs sont dans son dos, il fuit sous les huées des hommes de main du tyran. Mais les commerçants de la ville font appel à un prévôt: un mercenaire qu’ils chargent de faire régner la loi contre forte rémunération. Le prévôt appelé se nomme Clay Blaisedell réputé comme excellent tireur, et ayant des colts à crosse d’or. Il est toujours accompagné de Tom Morgan qui lui est propriétaire du « French saloon »…

CRITIQUE

Un des fleurons du « surwestern » (western à haute intensité psychologique).

Ici il est question de changer de vie pour survivre. Clay Blaisedell (Henry Fonda) veut cesser de faire le justicier itinérant. Johnny Gannon (Richard Widmark) quitte la bande de McQuown pour devenir shérif et lutter contre ses anciens amis. Lily Dollar (Dorothy Malone) finit par renoncer à sa vengeance. Seul Tom Morgan (Anthony Quinn) ne veut pas changer de vie et rester l’homme de main de son ami et prévôt Clay Blaisedell.
Cela lui sera fatal.

Le second grand sujet du film est la façon de faire appliquer la loi et de rendre la justice. Et avant tout qui énonce la loi. (le bandit, le prévôt, le comité des habitants de la ville, le shérif, ou le juge).
Le film est riche par tous ces thèmes qui se croisent.

Ajoutez à cela des héros très bien définis sur le plan psychologique et servis par un trio d’acteurs magnifiques et cela donne un classique du genre.
Il manque cependant à la réalisation d’Edward Dmytryk une tension un peu plus oppressante pour que cela devienne un film légendaire.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La scène du face à face entre Clay Blaisedell et Billy Gannon frère du nouveau shérif (Johnny Gannon), et deux de ses acolytes. Clay Blaisedell est forcé d’abattre le jeune Billy sous les yeux de son frère Johnny qui a tout fait pour éviter l’affrontement.

L’ANECDOTE

Entre 1949 et 1952 on note une coupure nette dans la régularité de métronome de ses réalisations. C’est dû au fait qu’Edward Dmytryk (1908-1999) sympathisant de gauche et qui s’est inscrit au parti communiste américain a de sérieux problèmes avec la commission des affaires anti américaines (HUAC). Autrement dit la chasse aux sorcières du maccarthysme dans les studios de cinéma.
Il fait partie des « 10 de Hollywood », poursuivi pour outrage, et viré du studio de la RKO pour le préjudice causé au studio. Condamné à purger une peine de 6 mois de prison, il fuit les Etats-Unis pour la Grande Bretagne.
Mais finalement il rentre pour purger sa peine et il sera le seul des 10 à se rétracter et à nommer 26 noms de sympathisants communistes à la commission. Il reprendra le chemin des studios mais une réputation sulfureuse soit de communiste soit de « donneuse » l’a poursuivie.

NOTE : 14/20

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