Synopsis

Un français arrive par avion à Los Angeles, il se rend à un hôtel où il a une chambre réservée. Une mallette l’attend à la réception il l’ouvre dans sa chambre. Elle contient de l’argent et un pistolet. Peu de temps après il reçoit un appel téléphonique lui donnant sa cible: Un dénommé Kovacs habitant Beverly Hills. Il loue une voiture et se rend à l’adresse indiquée. Rendu dans la demeure lorsqu’il est présenté au dénommé Kovacs il l’abat. Puis prend la fuite. Il rentre à l’hôtel où on lui annonce à la réception que sa chambre a été réglée et ses affaires emportées. Parmi lesquelles la mallette avec l’argent. Alors qu’il sort de l’hôtel il est pris en chasse par un tueur à gages…

CRITIQUE

Jacques Deray (1929-2003) s’offre un petit plaisir.

Il tourne un film aux Etats-Unis où il peut donner de l’amplitude à sa réalisation pour un thriller de facture classique et qui rend hommage aux aînés du genre.

Bonne intrigue belle interprétation de Jean-Louis Trintignant (1930-2022) perdu dans un Los Angeles hostile qui est en fait le second personnage de ce thriller. Ce fabuleux interprète donne à son personnage une énorme carapace ne laissant guère apparaître ce que ressent le personnage et fait de son Lucien Bellon, un homme à la parole rare mais essentielle.

Jacques Deray profite surtout du décor naturel de Los Angeles qui est à la portée de sa caméra fluide. De même on sent qu’il prend un réel plaisir à filmer les voitures américaines de tous modèles et de tous genres… jusqu’au corbillard!

Roy Scheider en tueur obstiné est impressionnant.

Enfin très belle musique de Michel Legrand (1932-2019) avec deux guitares, batterie et orgue Hammond signe un jazz clinquant et superbe.

Parmi le meilleur de la filmographie de Jacques Deray.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Au funérarium, pour les obsèques de Kovacs on a vu les choses en grand: le corps est exposé habillé en complet veston assis dans un vaste fauteuil le coude droit posé sur l’accoudoir le bras levé en l’air, la main tenant un cigare. Vision mafieuse et surréaliste…

L’ANECDOTE

Troisième collaboration entre Jacques Deray et le scénariste Jean-Claude Carrière (1931-2021) qui en comptera 5 en tout.

NOTE : 15/20

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