Synopsis

Marseille, France, Années 2000 Charly Matteï est un père de famille qui a cessé ses activités en tant que chef de la pègre il y a deux années. Mais ce jour-là dans un parking souterrain il tombe dans un guet-apens: 5 hommes armés le criblent de 22 balles. Par miracle il en réchappe. Une enquête de police est menée par la commissaire Marie Goldman qui installe une protection rapprochée ainsi qu’une surveillance vidéo de la chambre d’hôpital de celui que l’on appelle maintenant « L’immortel ». Elle peut observer ainsi le va-et vient des truands qui viennent le visiter. Parmi eux Tony Zacchia et l’avocat Martin Beaudinard, les deux amis d’enfance de Charly Matteï qui se sont jurés fidélité jusqu’à la mort. Tony Zacchia a hérité de l’empire du jeu et du racket de Charly Matteï, et a dû jurer de ne jamais toucher au trafic de drogue. Mais deux gardes du corps de Charly Matteï lui apprennent qu’ils ont un témoin de la préparation de la fusillade, et qu’elle a été commanditée par Tony Zacchia afin de pouvoir se lancer dans le trafic de drogue sans avoir à rendre des comptes à son ami Charly…

CRITIQUE

Richard Berry se lance dans le polar noirissime et le résultat est mitigé.

Ce n’est pas le scénario qui est remis en cause celui-ci est plutôt solide et accrocheur, les problèmes se situent tout d’abord dans la distribution des rôles.
Deux interprétations faiblardes de la part de Kad Merad et de Marina Foïs déséquilibrent le film qui se met à boiter.
Kad Merad pas crédible du tout dans son interprétation qui semblerait être emprunté à Joe Pesci mais qui est totalement ratée.
Quant à Marina Foïs en flic veuve et alcoolique n’a pas les épaules assez larges pour ce rôle qui l’écrase.
Dommage car le reste de la distribution est tout à fait en osmose avec le film. Jean Reno bien sûr mais aussi Joey Starr qui fait une belle composition et Luc Palun dans le rôle de Pascal Vasetto le bras droit de Tony Zaccharia qui est impressionnant et sait faire basculer une scène de la comédie au drame et réciproquement dans la seconde.
A noter aussi l’excellente interprétation de Lucie Phan en membre fidèle du clan Matteï.
Jean-Pierre Darroussin est tout à fait bon dans ce rôle d’avocat de Charly Matteï un peu dépassé par les évènements.
Enfin Philippe Magnan n’est jamais aussi bon que dans les rôles tordus, et ici il se régale en composant un patron de la Police Judiciaire velléitaire.

Le second problème est dû à la réalisation un peu trop serrée sur les visages et parfois complaisante sur la violence, même si Richard Berry s’en défend. Mais ces défauts ne pénalisent pas totalement le film.

Une des meilleures production EuropaCorp-Luc Besson. Avec une écriture « adulte ».

Le bon choix du film est aussi dans sa musique : Klaus Badelt compose une œuvre magnifique (ce n’est pas toujours le cas). Et la musique additionnelle issue d’extraits d’opéras italiens ajoutent à l’ambiance crépusculaire du film.

 

Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à 2015.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

Charly Matteï déboule lors d’un anniversaire parmi les hommes de Tony Zaccharia, leur annonçant à tous leur mort, et en tue un devant tous les autres. Belle scène au paroxysme bien amené. De la belle ouvrage.

L’ANECDOTE

Le film s’inspire au tout début de l’histoire de Jacky Imbert dit « le Mat » (matto en italien = le fou) et de sa rivalité avec Gaetano Zampa dit « Tany ». Deux célèbres truands du milieu marseillais qui après avoir été unis, se sont déchirés et affaiblis.

NOTE : 13/20

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