Synopsis

Londres années 1960, les scientifiques de Grande Bretagne sont la cible d’espions qui cherchent à piller leur découvertes. Soit en les retournant, ou en leur extorquant le résultat de leur recherches. C’est le cas du scientifique Radcliffe enlevé alors qu’il prenait le train son garde du corps retrouvé mort. Harry Palmer agent de l’intelligence service est alors muté dans un nouveau service avec pour but de retrouver le scientifique et l’auteur de son enlèvement. Cet agent qui a été un peu escroc quand il était dans l’armée et qui a des tendances à l’insubordination est-il vraiment de taille?…

CRITIQUE

Tandis que James Bond créature anglaise de l’intelligence service aux exploits abracadabrantesques, séduit les foules, Harry Salzman le co-producteur de la série de ce super agent lance Harry Palmer. L’antithèse de 007.

Harry Palmer porte des lunettes, se fait à manger, est une grande partie du temps au bureau à remplir des feuillets de rapports. Il a pour toute arme son esprit un peu désinvolte vis-à-vis de sa hiérarchie et un colt 32. Seules similitudes entre les personnages de Bond et Palmer: l’intelligence, c’est un dur à cuire et enfin la superbe musique de John Barry qui une fois de plus fait des merveilles.

Il ne faut pas s’attendre donc à un film épique aux multiples scènes d’action (il y en a peu et très brèves). Nous sommes plus dans l’univers de Graham Greene ou John Le Carré que chez Ian Fleming.

Dans ce cas c’est l’auteur britannique Len Deighton qui a créé ce personnage en littérature. Le roman paru en 1962 est adapté pour le cinéma par Bill Canaway et James Doran.

Il en résulte surtout un film d’ambiance où tout le monde soupçonne tout le monde, où les traîtres font partie du commandement des services.

Sidney J. Furie filme au plus près ses personnages. Certes certaines scènes comme celles du lavage de cerveau de Harry Palmer sont aujourd’hui un peu datées. Par moment la réalisation et le montage  ne parviennent pas à donner du rythme et parfois le spectateur peut se languir.

Bon film tout de même grâce à l’interprétation sans faille de Michael Caine cynique à souhait.
Et à la musique de John Barry qui utilise le cymbalum instrument aux origines ottomanes et tziganes. La musique classique ou folklorique Hongroise fait beaucoup appel à cet instrument.
Bien entendu dans les films d’espionnages qui représentent un affrontement Est-Ouest pendant la guerre froide, le cymbalum représente les pays de l’Est. La trompette dans un joli solo jazz représentant l’Ouest.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

La rencontre de Palmer et son supérieur le major Dalby dans le square où joue une fanfare irlandaise qui massacre Mozart.

L’ANECDOTE

Il y eut deux suites directes à ce film « Mes funérailles à Berlin » et « Un cerveau d’un milliard de dollars » puis deux autres plus tardives (années 1990) « Bullett to Beijing » et « Midnight in Saint Petersburg« .

NOTE : 15/20

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