Synopsis

Années 1950 à Lyon Edmond Vidal dit « Momon » est un jeune gitan. Son père lui a inculqué quelques valeurs comme lla loyauté et la fierté. Enfant il est devenu ami avec Serge Suttel. Alors qu’ils ont 18 ans et qu’ils traînent un peu, ils sont arrêtés pour un vol d’une cagette de cerises et prennent 6 mois. Quand ils sortent de prison ils sont contactés par le grand banditisme et par le  S.A.C. genre de bras armé du parti gaulliste de l’époque.  Aujourd’hui Edmond Vidal est un grand père heureux mais le jour du baptême d’un de ses petits fils, il apprend l’arrestation de son ami Serge qu’il n’a pas revu depuis 13 ans…

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CRITIQUE

Si à la première vision du film j’ai été déstabilisé par les incessants va-et-vient entre les faits qui se situent de nos jours et ceux qui se situent dans les années 1970 où le gang des lyonnais menait braquage sur braquage, et se jouait de la police; une deuxième séance m’a permis de mieux profiter du film. De ses personnages et d’une histoire inspirée de faits réels mais bel et bien romancée.

Adaptation libre du livre autobiographique de Edmond Vidal par Olivier Marchal aidé d’Edgar Marie, le personnage de Suttel n’a jamais existé.

Le style Marchal est toujours palpable, surtout pour les scènes contemporaines. Violence sèche et stylisée, filtres bleus, caméra au plus près de l’action et montage nerveux.

Si le film n’atteint pas le sommet de « 36 quai des orfèvres » (2004) le spectateur prend du plaisir à cette histoire d’un gang qui connaît son apogée dans les années 1973/1974 et plonge déjà dans les règlements de comptes qui mineront le dénommé Momon jusqu’au bout du film.

Le film fait allusion aux collusions entre gangsters et politique et magouille du S.A.C (Servive d’Action Civique); en revanche il passe sous silence la mort du juge François Renaud dit « Le shériff » qui a secoué la France et dont les membres du gang des Lyonnais alors, incarcérés par le magistrat sont soupçonnés.

rueducine.com-les-lyonnaisIl ne faut pas non plus s’attendre à un film qui décortiquerait le gangstérisme lyonnais des années 1970, le film est un peu comme une carte postale (pas mal enjolivée) sur des personnes peu recommandables qu’ils soient flics ou voyous.

La distribution est excellente à la tête de la quelle Gérard Lanvin qui interprète un vieux gangster qui aimerait se ranger des voitures, mais que les circonstances entraînent dans un tourbillon de violences. Daniel Duval fait une fois de plus forte impression. On peut dire que l’acteur avait « la gueule de l’emploi » dans le rôle de Christo ami indéfectible de Momon, il est plus vrai que nature.
J’ai été moins transporté par la distribution des années 1970 (Dimitri Storoge, Olivier Chantreau, Simon Astier) j’excepte Francis Renaud acteur fétiche d’ Olivier Marchal toujours impeccable.

Erwann Kermorvant signe une B.O. un peu en deçà de celle de « 36 quai des orfèvres » mais reste agréable.

 

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Ce film est recensé dans la page : LE FILM POLICIER ET LE THRILLER FRANÇAIS DE 1945 à 2015.

LA SCÈNE D’ANTHOLOGIE

L’assassinat à la carte de crédit du grec.

L’ANECDOTE

Le film est dédié à la mémoire de Bernard Giraudeau qui devait interpréter Serge Suttel. Sa maladie et son décès obligeront Olivier Marchal à le remplacer par Tchéky Karyo.

NOTE : 15/20

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